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Une progression inattendue des salaires des informaticiens

L’enquête d’Oberthur sur les rémunérations relève une augmentation globale supérieure à celle de 2001.

Oberthur Consultants vient de clore son étude semestrielle sur les rémunérations. Surprise : au premier abord, pour des informaticiens n’ayant changé ni de poste ni d’entreprise, les salaires ont plus progressé entre mars 2001 et mars 2002 que précédemment, entre 2000 et 2001, soit 5,1 %, contre 4,8 %. “Tout le monde parlait de gel des salaires, reconnaît Sébastien Pautasso-Chadoutaud, responsable de l’enquête. On ne s’attendait pas à une progression dans ces proportions-là.” Ce chiffre englobe toutefois l’évolution salariale en SSII comme chez les utilisateurs.Or, en faisant le distinguo, Oberthur constate un ralentissement de l’augmentation des salaires en SSII. Elle est de 5,9 % sur mars 2001-2002, contre 6,9 % en 2000-2001 et 7,3 % en septembre dernier. Soit, selon l’étude, “la plus faible hausse enregistrée depuis 1997 “. Toujours au sein des SSII, les experts consultants, les commerciaux, mais aussi les techniciens et les informaticiens juniors en support technique et en exploitation, seraient les principaux bénéficiaires de ces augmentations.

Les jeunes diplômés ne sont pas sous-payés

De la même manière, le salaire moyen pour tous les postes ?” c’est-à-dire incluant, cette fois, embauches, départs et mutations ?”, a augmenté de 3,1 % en un an, contre 2,8 % l’année précédente.Autre lieu commun invalidé par l’étude d’Oberthur, celui des jeunes diplômés sous-payés.“Il y a eu progression salariale entre mars 2001 et mars 2002, tous niveaux de formation confondus, remarque Sébastien Pautasso-Chadoutaud. Seuls les jeunes diplômés issus des grandes écoles enregistrent globalement une progression moins importante. Cela participe d’un mouvement de normalisation, suite à la flambée des salaires connue par le passé.”En revanche, la chute du taux de démissions semble plus en accord avec le contexte d’un marché tendu. Signe que les informaticiens recherchent, maintenant, la sécurité du travail, ce taux, de 10,7 % en mars 2001, est tombé à 4,9 cette année. Pour les SSII, le pourcentage de démissions passe de 19,6 % à 8,6 %. Il était encore de 14 % en septembre. Ce changement d’humeur du marché pourrait avoir un impact sur la gestion des ressources humaines. “On s’oriente de plus en plus vers une individualisation des salaires, qui sous-entend une délégation de la part des directeurs de ressources humaines vers les managers pour la mise en place d’un système d’évaluation et d’un suivi objectif des collaborateurs.”

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Arnaud Devillard