Après les attaques contre les antennes relais de téléphonie mobile, voici celle contre le haut-débit sans fil. L’association Robin des toits signale qu’une plainte collective contre X a été déposée auprès du procureur de la République du tribunal de grande instance de Dijon, concernant la technologie d’accès à Internet sans fil WiMAX en Bourgogne. C’est le Collectif pour la vie qui est à son origine.
« C’est la première plainte de cette ampleur », indique une porte-parole du collectif et de Robin des toits. La plainte rassemble une trentaine de personnes, dont un médecin. Une vingtaine de personne s’y est également associée, dont 13 médecins. « Nous ne savons pas ce que va donner la plainte, mais nous sommes prêts à en déposer d’autres ». Selon la porte-parole, d’autres plaintes collectives sont envisagées en France, mais sans préciser où.
« La nocivité n’est pas scientifiquement avérée » pour la région
Dans la plainte déposée, on peut lire que « depuis la mise en service d’émissions du type WiMAX dans la proximité de nos résidences, et ceci sans aucune des informations publiques dues à la population dans un régime démocratique, les attaques de notre santé, déjà importantes du fait de la téléphonie mobile, se sont encore aggravées. Ces attaques entraînent un affaiblissement général et des perturbations des fonctions physiologiques et cognitives, ainsi que des douleurs fréquentes et parfois continues, fortes et invalidantes, avec graves troubles du sommeil ».
Les plaignants demandent que cessent les émissions de WiMAX et qu’une distribution filaire remplace l’aérienne. « La distribution du territoire en fibre optique est déjà réalisée à 98 %. Et pour les fins de réseaux en fibre optique aérienne les supports sont déjà en place presque partout ».
C’est la société Altitude Infrastructure (1) qui est le prestataire du réseau WiMAX dans cette région depuis décembre 2008, par l’intermédiaire de sa filiale NetBourgogne. Le projet de couverture du territoire « représente un investissement global de 18,6 millions d’euros », selon la région. Cette dernière indique aussi sur son site que « si, à ce jour, la nocivité des ondes n’est pas scientifiquement avérée, le conseil régional de Bourgogne, en application du principe de précaution, a toutefois décidé de prendre toutes les dispositions pour que les stations WiMAX soient implantées en dehors de toute zone sensible et cela dans une totale transparence ». Un relevé des mesures des niveaux de champs électromagnétiques peut aussi être téléchargé.
(1) Et non Altitude Télécom, comme mentionné par erreur.
La plainte déposée par le Collectif pour la vie :
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