efoodmanager fait partie des places de marché qui, selon les analystes tels que Forrester Research, se partageront un marché européen de 900 Mde de transactions en 2005. Positionnée sur le secteur des denrées alimentaires, la marketplace n’a pas choisi une plate-forme spécialisée comme les éditeurs Commerce One, Ariba ou i2, mais a préféré développer ses propres fonctions sur la base du serveur marchand Inter- shop Enfinity.
Une place de marché à dimension européenne
Créé en janvier 2000, efoodmanager est issue de fruchtnetz.de, plate-forme marchande germanophone de ventes de fruits et légumes qui affiche déjà trois ans d’expérience sur le Net. Souhaitant protéger son indépendance, efoodmanager ne se positionne pas sur le terrain des grands comptes de la distribution, mais revendique le statut de plate-forme neutre couvrant toute la chaîne de valeurs de l’agroalimentaire. La place de marché emploie une soixantaine de personnes venant des industries agroalimentaires, de l’e-commerce et des cabinets de conseil, avec des bureaux en Allemagne, en Pologne, en Italie, au Royaume-Uni en Espagne et, depuis peu, en France. efoodmanager souhaite devenir la première plate-forme électronique B to B de l’industrie agroalimentaire européenne.Revendiquant 1 500 adhérents, elle est disponible en anglais, en allemand et en français. Les versions italienne, portugaise et hollandaise sont attendues pour le milieu de l’année 2001. Sur efoodmanager.com, acheteurs et vendeurs peuvent procéder à des mises en marché en temps réel. À partir des différents catalogues en ligne (fruits et légumes, volailles et boucherie, produits de la mer frais, surgelés ou transformés), l’acheteur procède à une recherche générale pour une catégorie demandée. S’il le souhaite, il peut effectuer sa recherche à l’aide d’un outil qui le conduira sur la page d’offres et de demandes susceptibles de l’intéresser. Deuxième étape : l’accès à un menu pour affiner la requête (quantité commandée, calibre, etc.). On obtient dès lors un ensemble d’informations sur les conditions commerciales et sur le fournisseur retenu. “Il n’était pas question d’accepter que les fournisseurs soient anonymes, car nous sommes convaincus que la relation commerciale a beaucoup plus de chance d’aboutir avec un maximum de transparence”, explique Cédric Leprette, responsable efoodmanager en France. À terme, les fournisseurs pourront mettre en ligne leur catalogue et ainsi faire connaître l’intégralité de leur offre. Si certaines conditions ne conviennent pas à l’acheteur, un formulaire l’autorise à modifier quelques paramètres (conditions de livraison, paiement, etc.). Un récapitulatif lui est retourné et un e-mail résumant la contre-proposition de l’acheteur est adressé au fournisseur. Si le vendeur accepte, les 2 parties procèdent à un échange de télécopie et s’engagent à respecter leurs obligations réciproques.
Une sécurisation classique
Côté sécurité, les échanges sont garantis par le protocole HTTP-S et l’authentification est effectuée à l’aide de clés publiques 64 bits SSL (remplacées très bientôt par des clés 128 bits). Pour le moment, efoodmanager n’autorise pas le paiement en ligne : “Lorsque vous fournissez votre numéro de carte bancaire ainsi que sa date de validité, vous n’êtes pas en mesure de vérifier si le réseau offre une sécurité optimale. Les fraudes sont trop nombreuses à l’heure actuelle. Nous attendons avec impatience que les lecteurs de cartes externes soient fin prêts”, insiste Cédric Leprette. Aujourd’hui, la totalité des offres proposées sur efoodmanager.com est visible et accessible par l’ensemble des affiliés. Mais, d’ici à la fin de l’année 2001, grâce à un système de cache développé en interne, les fournisseurs qui ne souhaitent pas divulguer les détails de leur offre auront la possibilité de ne vendre qu’à une certaine catégorie d’acheteurs, tout en procédant à des restrictions géographiques.
L’architecture reprend celle d’un site marchand traditionnel
Conçue sur la suite marchande Intershop Enfinity, efoodmanager a nécessité une année de développement, préprojet inclus. Dès 1999, les dirigeants de la place de marché fruchtnetz.de se sont mis en quête d’une plate-forme d’ e-commerce et ont retenu Enfinity, “essentiellement pour sa flexibilité et son architecture ouverte, s’appuyant sur XML et Java, ainsi que pour son évolutivité fonctionnelle qui allait permettre d’offrir à nos clients une interconnexion facile avec leur ERP”, souligne Cédric Leprette. Depuis ses débuts, le site assure une interconnexion avec la majorité des ERP du marché, via les cartouches logicielles (cartridges) fournies par Enfinity. Dès le premier semestre 2001, la société sera en mesure d’offrir son propre outil d’adaptation, compatible avec tous les ERP existants. L’architecture du site comprend un serveur de données sous Oracle 8i, un serveur frontal sous Sun Solaris, sans oublier le serveur d’application fourni par Enfinity. Côté hébergement, c’est le Français Integra qui a été retenu.
CRM, logistique, et bientôt des enchères en ligne
Les développements vont désormais vers l’ajout d’une gamme de services à valeur ajoutée : l’assurance-crédit, déjà en ligne depuis septembre dernier, des prestations d’affacturage et de logistique, des outils de contrôle pour le suivi des relations commerciales, ainsi qu’un contrôle qualité. Cette dernière option, fruit d’un partenariat avec la société SGS, permettra aux clients d’imposer un contrôle de la marchandise à son départ et à son arrivée. Des services d’information (vie des sociétés, cours des produits, etc.) viendront enrichir la place de marché. Cerise sur le gâteau, dès février 2001, des services d’enchères (inversées, orientées acheteurs et vendeurs), toujours développés en interne avec les équipes d’Intershop, seront proposés. Prochain virage pour efoodmanager : la mise en ligne d’un catalogue multiproduit couvrant toutes les denrées alimentaires (épicerie, articles préparés, etc.).
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