« Nous défendons la position qu’un partage plus large des données sur le système de soins améliorerait la transparence sur son fonctionnement et ses performances » expliquent les auteurs de la pétition intitulée de manière provoquante “Libérez les données de santé“. Celle-ci est issue de l’initiative Transparence Santé qui rassemble des journalistes, des représentants d’usagers de santé, des assureurs, des chercheurs ou encore des consultants.
Cet appel se fonde sur les difficultés avérées pour accéder à ces informations : « Ces données qui composent le paysage de l’offre sanitaire sont aujourd’hui quasi inaccessibles aux acteurs du secteur souhaitant informer les usagers ». Sont concernés, les tarifs des professionnels, des hôpitaux, les informations relatives à la qualité et à la consommation des soins, l’efficacité des médicaments ou la qualité de la prescription
Le président de l’UFC-Que Choisir appelle sur son blog le public à soutenir, comme lui, cette pétition. Alain Bazot rappelle ainsi que l’association a dû « engager d’importants frais pour aspirer les données sur le site AMELI quant à l’offre et aux tarifs des médecins en France, faute de pouvoir les obtenir directement et simplement auprès de l’Assurance Maladie ». Le site Fourmi Santé a même dû fermer, à l’automne 2012, son comparateur de tarifs médicaux après avoir été mis en demeure par l’Assurance maladie.
Inquiétude quant à la position du ministère de la Santé.
La pétition lance ce débat public, à l’heure où les français sont préoccupés par l’accès à des soins de qualité et par la hausse des dépassements d’honoraires restant à leur charge.
Les auteurs s’inquiètent aussi de la position de la ministre de la Santé, Marisol Touraine, qui a déclaré en octobre 2012, « qu’il était du ressort des pouvoirs publics de rassembler les informations sur le système de soin pour les rendre plus accessibles et plus transparentes ».
Cete volonté est, pour les auteurs de la pétition, en contradiction avec celle du gouvernement de généraliser l’ouverture et la gratuité des données détenues par les administraions d’Etat. Nul doute aussi que le soutien public de professionnels de santé (médecins en tête) faciliterait les répercussions de cette appel dans le débat public.
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