Priartem et Agir pour l’environnement comptent parmi les associations les plus actives quand il s’agit de veiller au bon déploiement des antennes-relais de téléphonie mobile. A quelques jours des élections européennes, elles ont décidé
de lancer leur première pétition continentale. Avec un objectif : obtenir des mesures immédiates de précaution en matière de téléphonie mobile.‘ Aujourd’hui, il existe suffisamment de travaux scientifiques convergents pour que soient prises des mesures immédiates de gestion du risque afin d’éviter un grave problème de santé
publique ‘, précise le
texte de la pétition mis en ligne la semaine dernière.Les deux associations s’appuient sur les conclusions controversées d’une
étude hollandaise (TNO) rendue publique à l’automne dernier. Ces travaux, dont Priartem et Agir pour l’environnement attendent toujours une
réplication pour la France, soulignaient la vulnérabilité aux ondes UMTS du panel étudié (effets sur le bien-être, maux de tête, manque de réactivité…).
Seuil limite d’exposition et périmètre d’exclusion
Se basant sur les conclusions du rapport hollandais, et dans l’attente d’une nouvelle étude indépendante, l’Office fédéral suisse de l’environnement à récemment demandé, en vain, à la Commission fédérale de la communication une révision
du calendrier de déploiement de l’UMTS.Pour sa part l’initiative de Priartem et d’Agir pour l’environnement vise à réclamer la fixation d’un seuil limite d’exposition du public aux antennes-relais à 0,6 V/m (volt par mètre). En France, ce seuil de tolérance des
rayonnements électromagnétiques est actuellement fixé entre 41 à 58 V/m pour le réseau GSM.Les signataires de cette pétition demandent également la mise en place de périmètres d’exclusion. Il s’agit en clair d’interdire l’implantation d’antennes-relais, en milieu urbain, à moins de cent mètres des lieux sensibles
(établissements scolaires, hôpitaux, crèches et maisons de retraite).Ce périmètre serait porté à trois cents mètres en zones rurales. Enfin, le texte réclame purement et simplement un moratoire sur l’UMTS, alors même que ces nouveaux services de communication entrent en phase de commercialisation dans de
nombreux pays européens.Réaliste, Stéphen Kerckhove, d’Agir pour l’environnement, reconnaît que ‘ les moyens mis en ?”uvre par les opérateurs et l’action menée par les associations sont tellement disproportionnés qu’il se peut que
les pétitionnaires n’obtiennent pas un moratoire. Mais la mise en place d’une réglementation plus contraignante serait une victoire importante. ‘En attendant, la mobilisation est lancée. ‘ Nous avons pris des contacts avec plusieurs associations en Italie, en Belgique, au Royaume-Uni et en Autriche, indique Janine Le Calvez, de Priartem.
Et nous remettrons ce texte, à l’automne, au président nouvellement élu du prochain Parlement européen, ainsi qu’aux présidents de tous les groupes politiques. ‘
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