C’est l’ancienne patronne d’eBay, Meg Whitman, qui se retrouve propulsée à la tête de HP après la destitution express de Léo Apotheker, limogé onze mois après sa nomination. Soit le sixième PDG nommé en douze ans ! “ La seule chose qui rétablira la confiance, c’est d’obtenir des résultats, et c’est ce que je m’engage à faire ”, a déclaré la nouvelle dirigeante. Forte de ses dix années à développer avec succès le site de vente en ligne, Meg Whitman, qui n’a cependant pas réussi à se faire élire gouverneur républicaine de Californie, entend bien sortir l’entreprise de la mauvaise passe qu’elle traverse. Une ligne de conduite qu’il lui faudra tenir au plus serré, surtout avec les cartes biaisées que lui a laissées son prédécesseur. Car l’historique de HP façon Léo Apotheker, ce sont des résultats en chute dans le secteur des PC, suivis d’une stratégie résolument orientée vers les tablettes avec le lancement d’un nouveau système WebOS, puis finalement l’abandon soudain et des tablettes et des PC… l’activité phare du groupe. Tout cela pour s’orienter in fine vers les services et les logiciels avec le surprenant rachat de l’éditeur britannique Autonomy. De quoi y perdre son latin ! La nouvelle patronne devra restaurer la confiance des actionnaires devenus frileux en ces temps incertains et qui ne comprennent pas forcément le retrait annoncé de la branche PC et le virage vers les logiciels. Pourtant, Meg Whitman a bien précisé que sa nomination “ ne change rien au niveau stratégique ”. Alors pourquoi ce débarquement en fanfare de Léo Apotheker ? Selon HP, il s’agirait plus d’une question de réalisation que de stratégie. L’enjeu étant de mener la transition en douceur. Pas sûr que les actionnaires adhèrent…
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