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Une parlementaire UMP dit non aux téléphones portables à l’école

Pour Nathalie Kosciusko-Morizet, les mobiles devraient être interdits pour des raisons de sécurité et de santé publique.

En 2005, Nathalie Kosciusko-Morizet, députée UMP de l’Essonne, avait cosigné
une proposition de loi sur ‘ la réduction pour la santé publique des risques liés à la téléphonie mobile ‘. Au printemps dernier, elle
avait écrit à Gilles de Robien pour lui demander d’interdire par circulaire le téléphone portable dans les cours de récréation. Mais la jeune parlementaire s’était vu opposer une fin de non-recevoir. Elle monte de nouveau au créneau sur ce sujet au
moment où l’actualité s’enflamme autour du phénomène inquiétant du happy slapping, une pratique qui consiste à provoquer des scènes de violence gratuite, à les filmer, puis à les diffuser par l’intermédiaire d’un téléphone
portable.‘ L’utilisation du téléphone mobile à l’école pose aujourd’hui un véritable problème de sécurité. Au-delà des vols, il y a la question des violences liées à la présence de ces appareils dans les cours de
récréation,
explique Nathalie Kosciusko-Morizet. Et il ne s’agit plus de cas isolés. Le phénomène touche désormais toutes les classes sociales, c’est-à-dire tous les types d’établissements scolaires. C’est pourquoi je demande
l’interdiction de l’utilisation du téléphone mobile à l’école pour des raisons tout à la fois de sécurité et de santé publique. ‘

Le téléphone portable, un risque pour la santé ?

Sur ce volet sanitaire, la parlementaire, qui préside à l’Assemblée nationale le groupe d’études ‘ Santé et Environnement ‘, indique que, selon une récente étude suédoise, on note l’apparition chez certains
sujets de tumeurs de proximité derrière l’oreille que certains n’hésitent plus aujourd’hui à attribuer à une utilisation prolongée du téléphone portable. Ce sujet polémique pourrait être en partie résolu cette année, avec la publication de l’étude
internationale Interphone, qui devrait faire autorité sur la question de la dangerosité sanitaire ou non des mobiles.Sur le terrain, les chefs d’établissements scolaires ont la possibilité de décider d’une interdiction des téléphones portables. Mais de telles initiatives, prises au cas par cas, ne peuvent pas avoir la même portée qu’une circulaire
ministérielle, souligne la députée qui précise que, selon ses informations, le ministère de la Santé serait favorable à une telle mesure.

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Philippe Crouzillacq