Surtout, ne traitez plus Informix d’éditeur de bases de données ! Après avoir été l’un des piliers de ce secteur, aux côtés d’Oracle, de Sybase et de Microsoft, l’éditeur californien veut désormais tourner la page. “Attention, précise Michel Isnard, président Europe du Sud d’Informix, il n’est pas question d’abandonner la base installée. Nous voulons la faire évoluer vers des solutions plus complètes, tout en partant à la conquête de nouveaux marchés.”Il est vrai qu’Informix n’avait guère le choix. Après plusieurs années déficitaires, l’éditeur se devait de changer de stratégie.
Des VAR pour attaquer les PME
Cela s’est d’abord traduit par différentes acquisitions visant à renforcer son portefeuille technologique. C’est ainsi que RedBrick, Cloudscape et enfin Ardent, sont tombés dans l’escarcelle de l’éditeur. “Le rachat d’Ardent est une grande opportunité pour notre entreprise, explique Michel Isnard. Son positionnement sur le marché du data warehouse nous permet d’élargir nos offres de commerce électronique. Désormais, nous couvrons tout le cycle de la ” i-economy “.”
Ce changement d’orientation a été également marqué par une nouvelle politique à destination des partenaires. Si l’éditeur continue à travailler en direct avec certains grands comptes, près de 70 % de son activité passent désormais par l’indirect. Et Michel Isnard ne cache pas qu’il compte bien utiliser son réseau de VAR pour attaquer le marché des PME et des start-up.La lecture des résultats 1999 – CA de 871,5 millions de dollars (903 millions d’euros) contre 735,5 millions de dollars (762 millions d’euros) en 1998 et 87,1 millions de dollars (92,1 millions d’euros) de résultat net -, montre qu’Informix commence à récolter les fruits de sa nouvelle stratégie. Par ailleurs, l’éditeur, en prouvant sa capacité à absorber rapidement ses acquisitions, a sans doute rassuré sa clientèle sur son avenir.
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