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Une modernité militante

En Tunisie, les pouvoirs publics misent gros sur les technos.

Les nouvelles technologies représentent un axe de développement important pour le gouvernement tunisien. Premier pays africain connecté à internet, en 1991, la Tunisie bénéficie, depuis, de 200 millions de dollars (227,1 millions d’euros) d’investissement par an. Outre les infrastructures, l’accent est mis sur la promotion d’internet : réduction drastique des frais de communication et d’abonnement, création d’un fonds national d’aide au développement de sites web…. Près de 300 000 Tunisiens utiliseraient internet régulièrement. Pour accélérer le processus, un vaste programme d’action a démarré en 1997 visant à connecter à internet universités, lycées et écoles préparatoires et à créer des “cyberespaces” publics. La même année, le gouvernement décide de rassembler des entreprises du secteur et de créer sa “vallée” technologique, au nord de Tunis. La cité high-tech de l’Ariana abrite derrière ses portiques gardés de grandes écoles (Sup’com et Iset’com) et six entreprises. Parmi elles, Cynex Software, spécialisée dans la fabrication de logiciels. Son créateur, Dhamir Mannaï, est à la tête de la jeune chambre syndicale des sociétés de services et d’ingénierie informatique, créée en février. Premier grand nom à s’installer sur la zone, le Français Alcatel. Ce dernier connaît bien les compétences locales pour avoir déjà un centre de développement à Tunis. L’excellente formation de ses ingénieurs sera, en effet, un atout de taille pour la jeune “vallée “. Pour attirer entreprises locales et internationales, le gouvernement a lambition de transformer le parc en une ville à part entière. Boutiques, restaurants, terrains de sport devraient ainsi agrémenter le site. En espérant avoir semé les graines qui permettront à ce pôle de se développer harmonieusement.

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Agathe Remoué