Personne n’est dupe aujourd’hui : les créatures qui illustrent les magazines sur papier glacé n’ont rien de naturel. Ces beautés parfaites n’existent pas, ce sont des chimères, fruit de l’art des maquilleurs, des photographes et surtout des retoucheurs numériques qui gomment, d’un clic, la moindre imperfection.Intolérable pour la députée UMP, Valérie Boyer, qui vient de déposer un projet de loi pour qu’une mention explicite soit apposée sur ce type d’images : “ Photo retouchée afin de modifier l’apparence corporelle d’une personne ”. Pour la députée, c’est une affaire de santé publique, elle pense aux jeunes filles qui souffrent de complexes physiques ou d’anorexie à force de vouloir ressembler à leurs idoles virtuelles. A partir de quel degré de retouche une photo doit-elle porter la mention ? Ce sera à la loi de le définir, mais la pratique est si courante aujourd’hui qu’aucune image, ou presque, ne risque d’y échapper
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