Passer au contenu

Une industrie masculine et un conseil féminin

Homme ou femme, à la réalisation ou dans l’encadrement, ancien ou confirmé, dans une petite ou une grande entreprise, les informaticiens n’ont pas toujours les mêmes envies.

Vive la variété. En fonction des profils, d’autres hiérarchies apparaissent, et les premières entreprises du classement général ne s’y retrouvent pas toujours. Première divergence, et de taille : selon que l’informaticien travaille dans une petite, une moyenne ou une grande entreprise, son trio de tête diffère.
Ainsi, les salariés des grands groupes privilégient le travail de consultant. Ils placent en tête KPMG, PricewaterhouseCoopers et Alten, loin devant leurs suivants, tous éditeurs et constructeurs informatiques. Ces activités de fournisseur les intéressent, aucun ne souhaitant vraiment aller chez un utilisateur. Même volonté, mais atténuée, chez les informaticiens ?”uvrant dans des structures moyennes, qui cherchent d’abord à rejoindre des consultants ?” Teuchos et Deloitte Touche Tohmatsu, puis l’Inria. Les constructeurs comme HP, Cisco ou Nortel, aux clients prestigieux, les intéressent. Mais pour les informaticiens travaillant dans les petites entreprises, les utilisateurs, spécialistes de l’industrie et du service au sens large, ont la primeur.

Encadrement et réalisation : les aspirations convergent

i les informaticiens vont vers les entreprises de réalisation et d’image, les informaticiennes privilégient le service. En fait, la différence homme/ femme se perçoit en comparant le monde masculin de l’industrie et de la recherche à celui du conseil, plus féminin. Le reste du classement obéit à cette règle, qui voit peu de recoupements à part EDF et GDF en haut du classement, LVMH, les conseils généraux et Cisco. La divergence s’atténue entre l’encadrement et la réalisation. Les quatre premières entreprises ?” Inria, GDF, DGA et EDF ?” recherchées par les dirigeants sont aussi celles convoitées par leurs subordonnés. Mais ces derniers souhaitent autant rejoindre les fournisseurs, comme Dassault Systèmes, Oracle, Microsoft ou IBM Software, que les grands industriels ?” LVMH, la Cogema ou L’Oréal. Ils y seraient mieux considérés, alors que les cadres se sentent à l’aise chez Vivendi, Sun, les conseils généraux ou Cisco. Le dernier tableau est moins varié. Entre les plus de trente-cinq ans et les jeunes informaticiens, on s’attendait à davantage de divergences. Il n’en est rien, les deux résultats sont similaires. Et à petite échelle, les jeunes préfèrent les confortables ministères, alors que leurs aînés misent sur Sun ou Cisco.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Hubert d'Erceville