Dans quelques jours, les États-Unis vont connaître un mouvement social de grande ampleur et à tous égards exemplaire de l’économique numérique. Cette grève annoncée n’affectera pas un secteur industriel traditionnel comme l’aéronautique ou l’automobile. C’est Hollywood qui s’apprête à s’enflammer. Les scénaristes et les comédiens s’opposent, en effet, aux patrons des majors. Des revendications sociales au pays des paillettes ? Quelle importance ?Premier constat : les droits de propriété intellectuelle ?” logiciel, production audiovisuelle, musique ?” représentent le premier poste d’exportation américain. En terme de domination économique, le secteur est donc autrement plus stratégique que celui de la Défense.Second constat : le petit monde du cinéma, en réclamant sa part du gâteau internet, montre l’avenir. Les petites mains d’Hollywood se battent en effet pour obtenir une part d’un média qui n’existe pas encore. Mais si la vidéo en ligne est encore balbutiante, ce mode de distribution devrait logiquement s’imposer.Aux États-Unis, plus d’un internaute sur dix dispose déjà d’un accès à haut débit. Et chacun observe que ce type d’accès favorise la consommation : le confort incite à ne plus compter son temps et le profil de l’internaute se rapproche de celui du téléspectateur moyen. La publicité, les programmes de divertissement et le commerce électronique retrouvent un débouché naturel vers le consommateur. Mais comme dans la musique, les majors hésitent encore à favoriser lémergence de ce nouveau flux de divertissement. En attendant, internet fait du surplace et les acteurs se mettent en grève.
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