L’iPhone se révèle, de nouveau, comme une magnifique machine à cash pour Apple. La firme de Cupertino vient de publier ses derniers résultats financiers trimestriels avec à la clé un chiffre d’affaire de 58 milliards de dollars, en croissance de 27 % par rapport à l’année précédente. Et plus des deux tiers de ce chiffre d’affaires provient uniquement des ventes d’iPhone. Dopées par l’arrivée de l’iPhone 6 et 6 Plus, celles-ci ont atteint 61 millions d’unités, soit 40 % de plus que l’année précédente. Conséquence : le groupe informatique américain a dégagé un bénéfice net trimestriel de 13,6 milliards de dollars, en croissance de 33 %. Un véritable record, mais qui cache aussi une véritable faiblesse : la santé de l’entreprise est désormais très largement dépendante du succès d’un seul produit.
Les ventes d’iPad baissent de 23 %
Ce risque s’est accentué avec le déclin grandissant des iPad, dont les ventes s’écroulent. Durant le dernier trimestre, Apple n’en a vendu que 12 millions, contre 16 millions l’année précédente. Soit une baisse de 23 %. Le secteur professionnel pourrait redonner un second souffle à la tablette. « Je crois beaucoup dans la capacité de l’iPad à jouer un rôle majeur en entreprise », a d’ailleurs assuré le directeur général, Tim Cook, auprès des analystes financiers, rappelant notamment le partenariat à cet effet noué l’an dernier avec IBM.
Mais il y a quand même peu d’espoir de voir la courbe des iPad s’inverser, étant donné le succès des « phablettes », mode à laquelle s’est également soumise Apple avec l’iPhone 6 Plus. Bref, la diversification des revenus par l’iPad est clairement un échec. C’est pourquoi la firme met désormais tant d’espoir dans sa Watch, une nouvelle catégorie de produits très orientée luxe. A ce titre, Tim Cook a évoqué un accueil « plus que positif » pour l’appareil, en dépit de sa pénurie (organisée ?). La société de recherche Slice Intelligence a évalué dimanche que sur 1,7 million de montres commandées aux Etats-Unis, seulement 22% avaient été expédiées. Tim Cook n’a lui fourni aucun chiffre. « Actuellement la demande est plus forte que l’offre mais nous travaillons dur pour y remédier », a-t-il juste assuré, faisant miroiter l’arrivée de l’appareil dans des pays supplémentaires fin juin.
Un trésor de guerre de 195 milliards de dollars
Mais en dépit de cette forte dépendance à l’iPhone, Apple est loin d’être au bord du précipice. Même si l’attrait pour son smartphone venait à s’écrouler subitement – l’histoire montre que les retournements de situation peuvent être brutaux dans le marché des mobiles – l’entreprise a les moyens de se retourner. Elle dispose d’un fantastique trésor de guerre qui s’élève désormais à… 195 milliards de dollars (dont 171 milliards à l’étranger qui seraient taxés en cas de rapatriement aux Etats-Unis). Les actionnaires peuvent donc se rassurer. D’ailleurs, Apple les traitent avec une extrême bonté : il vient d’élargir son programme de dividendes et de rachats d’actions entamé en 2012, passant de 130 milliards de dollars d’ici fin 2015 à 200 milliards de dollars jusqu’à fin mars 2017.
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Test Apple Watch : nos premières impressions (vidéo), le 27/04/2015
Source:
Communiqué d’Apple
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