À l’intérieur d’un ordinateur, ce sont les électrons qui transportent l’information. À l’extérieur, en particulier sur Internet, elle est souvent transportée par des photons dans les fibres optiques. Pour transformer les électrons en photons on a recours à des dispositifs optoélectroniques, en particulier les diodes laser. Ces appareils assez complexes se miniaturisent difficilement. La raison tient aux matériaux employés : les circuits intégrés de l’électronique utilisent le silicium, tandis que les LED (Light Emitting Diodes) fonctionnent avec d’autres types de semi-conducteurs (comme l’arséniure de gallium). Conséquence, un goulet d’étranglement se crée lors de la transmission de l’information. Une équipe de chercheurs de l’université du Surrey (Grande-Bretagne) est parvenue à créer un prototype de LED en silicium. Leur trouvaille permet la miniaturisation des dispositifs optoélectroniques, et par suite d’accélérer la transmission des données.
Des nanofilaments en éponge
Si un morceau de silicium est incapable d’émettre de la lumière, ce n’est pas le cas des fragments de cristaux de silicium. Jusqu’alors, les procédés employés, des acides transformant le silicium en une sorte d’éponge, étaient peu efficaces. Les nanofilaments de l’éponge, séparés par un isolant, étaient trop éloignés les uns des autres : en passant d’un filament à un autre, les charges électriques ne provoquaient qu’une faible émission lumineuse. Il fallait alors un courant élevé pour une faible intensité lumineuse. Les chercheurs anglais ont employé une autre méthode. En bombardant un morceau de silicium par des atomes de Bore, ils ont créé des imperfections dans le cristal, appelées “ boucles de dislocation“. L’éponge ainsi créée est beaucoup plus compacte, les nanofilaments étant moins éloignés, l’émission est plus efficace.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.