Décidément, le commerce mobile n’a toujours pas bonne presse auprès des entreprises européennes. Fort peu l’utilisent, mais sont disposées à investir à plus ou moins long terme dans des terminaux mobiles avec un accès à haut débit. Du coup, la mise en ?”uvre des technologies de téléphonie et d’internet s’avère visiblement complexe. D’autant que les besoins divergent. C’est ce que révèle une étude de l’Idate réalisée pour Cap Gemini Ernst & Young, qui dresse, pour la première fois, un tableau de bord de l’usage professionnel du commerce électronique mobile en Europe.Sur les trois cents entreprises interrogées, seule une sur trois (34 %) disposerait d’applications internet mobile. Celles-ci visent surtout à faciliter l’échange d’informations entre salariés, à augmenter la productivité, et à améliorer l’image de marque et la relation client. Peu d’équipements mobiles de type GSM, assistant numérique personnel, et PC portable sont utilisés. Parmi les périphériques les plus demandés, les PC portables sont en tête (25 % au total, et 37 % pour les sociétés dotées d’applications internet mobile), suivis des téléphones mobiles (respectivement, 12 % et 14 %), puis des assistants personnels (6 % et 14 %).
La France est en retard
Seul un quart des employés de grandes entreprises (plus de cinq cents salariés) est équipé au moins d’un GSM. C’est bien plus que ceux qui possèdent un PC portable (16 %) ou un assistant personnel (4 %). L’étude pointe aussi la mauvaise place de la France (11 %) par rapport à l’Europe du Sud (15 %).En termes de connexion au réseau, la vitesse demeure le maillon faible. Le GSM est considéré comme trop lent. Un minimum de 60 Kbit/s par seconde est exigé, ce qui sera atteint par le GPRS. Deux tiers des sociétés ont au moins un terminal WAP, plutôt réservé au management. En moyenne, seul un employé sur vingt-quatre en détient un, dédié à des applications de base ?” messagerie ou accès intranet. Le tiers restant, c’est-à-dire les entreprises non équipées en WAP, n’en ressent aucun besoin.Les entreprises, enfin, considèrent que les services liés à la voix devraient être gratuits et préféreraient une facturation au volume. Le bât blesse au niveau des investissements : le budget élevé des développements est un frein pour un bon tiers des sociétés du panel. Pour les plus petites, c’est le coût des terminaux qui ralentit leurs ambitions.
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