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Une douzaine de sites de streaming illégal français démantelés par la police

Ils hébergeaient 2 millions de fichiers et avaient rapporté à leur administrateur 200 000 euros en deux ans. Il risque jusqu’à 750 000 euros d’amende. 

C’est à un vaste coup de filet qu’ont procédé conjointement la police judiciaire de Dijon, l’Alpa (Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle) et la Sacem (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique). L’administrateur de 12 sites de streaming (dont series-en-streaming.tv, seriefr.eu, seriefr.xyz, full-stream.ws et dpstream.co) et six de ses complices ont été arrêtés cette semaine. 

Selon les informations du site Zataz, l’homme de 22 ans originaire de Besançon hébergeait lui-même ses fichiers (2 millions en tout, environ 500 séries) sur des serveurs Cloudflare aux Pays-Bas et en Suisse. Il animait même des comptes Facebook (fermés depuis) et Twitter pour faire la promotion des nouveautés disponibles. 

Des régies publicitaires peu regardantes

L’activité était plus que rentable : le procureur de la République de Besançon Etienne Manteaux précise dans un communiqué de presse que l’administrateur avait encaissé 200 000 euros de revenus publicitaires entre 2017 et 2019. Ses activités avaient semble-t-il débuté en 2014 si l’on en croit le premier message de son compte Twitter. 

Les régies publicitaires étaient, quant à elles, situées en Israël, Estonie et Espagne et étaient peu regardantes sur les sites de diffusion, comme sur les annonceurs, souvent des logiciels ou services malveillants. 

Des fournisseurs de séries rémunérés en bitcoins

Originalité de ce business : le jeune homme rémunérait ses fournisseurs de séries. Ils constituent les six arrestations supplémentaires qui ont eu lieu à Montpellier, Rennes et Strasbourg. Ils encaissaient jusqu’à plusieurs milliers d’euros par an, versés par PayPal ou en bitcoins. Un système de minage de cryptomonnaie était même implémenté sur les sites pour exploiter les ordinateurs des visiteurs. 8 bitcoins (environ 62 000 euros) ont ainsi été saisis. 

L’ensemble de cette galaxie de sites rassemblait 700 000 visiteurs uniques par mois d’après les chiffres dévoilés par Frédéric Delacroix, délégué général de l’Alpa. 15 % de leur audience était française. 

Le jugement aura lieu le 13 novembre 2019. Le facteur aggravant de bande organisée a été retenu et pourrait coûter très cher aux auteurs : jusqu’à 750 000 euros d’amende. Sans compter les dommages et intérêts potentiels à verser aux ayants droit. 

Source : Zataz

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Jean-Sébastien Zanchi