Le monde du service a son guide de déontologie. Conçue comme un guide des bonnes pratiques, la charte dévoilée par le Cigref et le Syntec couvre quatre grands métiers : le conseil en organisation et systèmes
d’information ; l’infogérance et la tierce maintenance applicative ; l’ingénierie et l’intégration de systèmes ; les progiciels.‘ Il s’agit d’un premier jet. La charte a été élaborée à la suite d’un grand nombre de plaintes d’entreprises. Celles-ci concernaient notamment des défaillances de systèmes
d’information, des tarifs exorbitants en maintenance, et le non-respect des délais ‘, explique François Dufaux, président de la commission mixte de l’organisme représentant les grands comptes et de la chambre
professionnelle des SSII et des éditeurs.Selon lui, trop de projets informatiques ont été élaborés sans la moindre estimation de retour sur investissement. ‘ L’idée est de faire de la pédagogie auprès de l’ensemble des acteurs concernés, de
les sensibiliser à l’importance de l’engagement sur résultat, et d’élaborer un guide des bonnes pratiques. ‘Il attribue, par ailleurs, l’essentiel des ratés au management plutôt qu’à la technique. ‘ Les projets initiés par les directions de l’innovation sans l’aval de la DSI ont pratiquement
tous été voués à l’échec. ‘
Les m?”urs ont évolué sans attendre la charte
Cependant, cette charte n’arrive-t-elle pas un peu tard ? Les contraintes budgétaires ont poussé les entreprises à adopter une logique plus professionnelle dans leurs relations avec les SSII. Elles impliquent couramment les
directions achat, métier et juridique pour valider leurs contrats.Pour Didier Neyrat, qui connaît bien ce sujet pour avoir travaillé chez Bull et Euriware avant de diriger, aujourd’hui, la SSII Cadextan, ‘ l’expérience personnelle en projet et la capitalisation
constituent le meilleur guide pratique. Les grandes entreprises comme les sociétés de services informatiques se servent depuis longtemps de guides internes de qualité, leur permettant de concevoir des cahiers des charges dans les règles de
l’art et d’éviter les écueils ‘.Durant ces dix dernières années, toutes les entreprises auraient eu leur lot de projets ratés ou avortés par manque de compétences des chefs de projet ou par absence de cahier des charges précis. ‘ ais nous
bénéficions maintenant d’un véritable retour d’expérience ‘, conclut Didier Neyrat.
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