Centraliser dans un seul référentiel les métadonnées liées aux applications et aux bases de données de toute l’entreprise. Un rêve vieux comme l’informatique. Peu couronnée de succès sur le terrain, cette centralisation
reste d’actualité. Témoin, la guerre que se livrent les éditeurs de décisionnel autour de ces référentiels.Dernier à faire parler de lui : IBM, avec le lancement, en décembre, d’Information Server. Cette plate-forme d’intégration repose sur un modèle unique de métadonnées, servant à la fédération virtuelle de données, à
l’ETL (Datastage), et à la qualité de données (Qualitystage et Profilstage). Le référentiel est à ce jour cantonné au monde décisionnel. Mais, à terme, IBM l’étendra à toute l’entreprise : les PGI, les applications reposant
sur Websphere, et, surtout, le monde non structuré.Big Blue prend-il ici une longueur d’avance sur la concurrence ? Pas vraiment. Certes, il n’y a désormais plus que lui à présenter nativement une seule couche de métadonnées pour l’intégration. Mais les
spécialistes du décisionnel disposent depuis longtemps de référentiels capables de centraliser les métadonnées d’univers distincts. Dans le domaine, Informatica revendique son ancienneté. Son offre Metadata Manager est censée accueillir non
seulement les métadonnées de son ETL et son module de qualité de données, mais aussi celles d’outils de restitution tiers. L’objectif étant de tracer l’impact d’une modification de données sur toute la chaîne
décisionnelle.Même but chez Business Objects, qui, dans son récent référentiel, réconcilie les métadonnées de sa couche sémantique avec les modules issus des rachats d’Acta (ETL) et de Firstlogic (qualité). Sans oublier SAS, qui, depuis ses
débuts, utilise un référentiel unique pour tous ses outils décisionnels.
Intégration native au MDM
L’avance d’IBM est donc toute relative. Mais en bon spécialiste de l’infrastructure, il dispose d’un atout de poids sur ses concurrents du décisionnel : sa capacité à fondre son référentiel dans un
environnement existant et à en rapatrier les métadonnées. ‘ Avec RDA, l’outil de modélisation embarqué dans Information Server, le modèle physique d’une base de production peut être chargé dans le référentiel de
métadonnées et représenté sous une vue logique (fonctionnelle). Le modèle ainsi exporté constitue une première base de travail ‘, déclare Isabelle Claverie, ingénieur commercial. Il s’agit là de faciliter la conception
du référentiel.Pour l’alimenter, IBM fournit des ‘ brokeurs ‘ capables d’extraire et d’exporter les métadonnées issues des rapports Cognos ou BO. Et pour rendre Information Server facilement accessible,
il propose, au-dessus de lui, un outil de modélisation de services web exposant, entre autres, la description d’entités fonctionnelles. A noter que le référentiel s’intègre aussi nativement aux deux MDM (Master Data
Management) d’IBM ?” l’un dédié aux produits, l’autre aux clients. ‘ Auparavant, pour concevoir le modèle de nos MDM, il fallait partir de zéro. Désormais, pour définir les
métadonnées, nous nous appuyons sur la même interface que le référentiel d’Information Server ‘, expose Tom Reilly, responsable de l’offre MDM chez IBM.Dernier élément différenciateur d’IBM, le pont vers le monde non structuré. L’enjeu est de récupérer les métadonnées issues de documents pour en extraire des éléments et les associer à des scénarios d’alimentation.
Omnifind, le moteur de recherche d’IBM, est déjà intégré au référentiel. Dans quelques mois, ce sera aussi le cas du module de fédération virtuelle de contenu, issu de Venetica. Ce dernier ouvrant la porte à tous les référentiels de gestion
de contenu.Mais aussi prometteur que ce référentiel puisse paraître, son bon ‘ remplissage ‘ reste avant tout conditionné à des problématiques organisationnelles. Notamment l’élaboration d’un consensus
autour de la structure du référentiel.
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