Vous venez de rencontrer des responsables d’Hutchison et de NTT Docomo respectivement à Hong Kong et à Tokyo. Avez-vous pu les décider de concourir pour une licence UMTS dans l’Hexagone ? Qu’il soit bien clair que je me suis rendu à Hong Kong à l’invitation de l’UIT pour participer à l’événement Asia Telecom 2000 et y exposer ce qu’était la régulation dans les pays européens. A cette occasion, j’ai rencontré de nombreux interlocuteurs, auxquels j’ai exposé l’évolution des télécommunications en France et dans l’Union européenne, ainsi que les principaux enjeux actuels du développement et les principales mesures que nous avons été amenés à prendre, notamment en France. Le dossier de l’UMTS était au c?”ur des principales préoccupations de mes interlocuteurs. C’est dans ce contexte que j’ai rencontré les dirigeants d’Hutchison à Hong Kong et NTT Docomo à Tokyo. Je leur ai expliqué très précisément les conditions d’appel à candidature qui avaient été établies en France. Mon principal objectif était de m’assurer que ces conditions étaient bien comprises, que mes interlocuteurs avaient bien perçu la réelle ouverture du marché français à l’ensemble des concurrents, et qu’ils avaient bien analysé tous les termes de l’appel à candidature. J’ai pu constater que la situation française était bien connue, et qu’elle ne semblait engendrer aucune réticence. Mes interlocuteurs ont souligné qu’ils étaient dans une phase de réflexion sur une éventuelle candidature.Vous rendrez-vous ou vous êtes-vous déjà rendu en Allemagne pour rencontrer Deutsche Telekom et convaincre l’opérateur de participer également ? Nous rencontrons fréquemment nos voisins européens. J’ai eu l’occasion de recevoir les dirigeants de Deutsche Telekom, qui souhaitaient comprendre le choix de la sélection comparative des opérateurs et savoir dans quelles conditions l’ART conduirait le dépouillement des candidatures. Ces explications ont précédé l’annonce que Deutsche Telekom ne soumissionnerait pas en France. Annonce qui m’a semblé motivée non par l’accès au marché français, mais par la situation du groupe au regard de ses multiples engagements. Mais les discussions peuvent toujours se poursuivre tant que les dossiers n’ont pas été remis.Même avec quatre candidats seulement pour quatre licences, on ne connaît pas encore le nom des vainqueurs ? Nous sommes au début de janvier. Pour l’instant, quatre groupes ont fait connaître leur intention de se porter candidats et la maintiennent. D’ici au 31 janvier, il y a place pour des évolutions – soit une cinquième candidature, soit des adaptations dans les configurations des groupes qui sont déjà candidats.La Suède a refusé une licence à Telia, son opérateur historique. Ce scénario est-il possible en France ? L’appel à candidature précise les conditions minimales que les opérateurs sont appelés à satisfaire. Au titre des critères sur lesquels sera fondée la sélection, figure au premier rang celui relatif à la couverture du territoire dans son ampleur et par sa rapidité. L’ART sera donc extrêmement attentive à la qualité des propositions des candidats sur ce paramètre. S’il devait arriver qu’un dossier n’apporte pas une réponse satisfaisante, notamment sur ce point, l’Autorité pourrait être conduite à considérer qu’il ne répond pas aux conditions de l’appel à candidature. J’observe que, en Suède, une décision de ce type et, semble-t-il, fondée sur ce motif, concerne l’opérateur historique. J’ai maintenant le sentiment que les candidats déclarés en France ont tous compris l’importance de cet enjeu de couverture du territoire.
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