Cela n’a échappé à personne, et cela fait l’objet de nombreux titres d’articles : Google et Facebook n’ont pas signé la charte sur le droit à l’oubli dans les sites collaboratifs et les moteurs de recherche présentée hier par la secrétaire d’Etat au Développement numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet.
Microsoft, Copains d’Avant, Trombi.com, Skyrock, Pages Jaunes, Viadeo figurent certes parmi les signataires. Mais pas les deux acteurs les plus concernés par les questions sur la vie privée et les données personnelles sur Internet.
La secrétaire d’Etat a justifié cette lacune par des problèmes d’organisation interne et la complexité juridique inhérente à des sociétés étrangères implantées dans le monde entier. Mais elle assure que ces deux géants signeront malgré tout un jour.
Néanmoins, l’absence de ces deux signatures est tellement criante que Google a tenu à réagir pour s’expliquer. Il a publié hier un communiqué en forme de plaidoyer, où il rappelle que « parmi nos services, nous proposons déjà de nombreux outils qui offrent transparence et choix aux utilisateurs ». Sous-entendu, les internautes ont déjà tout ce qu’il faut pour se protéger, que Google signe ou non la charte.
Silence de Facebook
Le moteur de recherche reconnaît que la « protection des données personnelles est un droit fondamental qui doit être défendu », mais il invoque aussi la liberté d’expression qui doit permettre aux internautes de continuer à poster ce qu’ils veulent, dans les limites du respect de la loi. En fait, entre les lignes, on comprend que Google est un peu méfiant vis-à-vis de cette initiative gouvernementale, qui peut s’apparenter à une velléité de régulation de la Toile.
Même si Google affirme continuer à travailler avec le secrétariat d’Etat au Développement numérique dans son communiqué, il ne mentionne pas une seule fois explicitement la charte sur le droit à l’oubli. Peut-être, justement, un oubli ? C’est son droit.
Quant à Faceboook, pour l’instant, c’est silence radio.
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