Les cartes bancaires se cherchent de nouvelles applications. A l’initiative de Visa et de la société Oberthur, numéro un mondial de la carte à puce bancaire, elles pourraient bientôt offrir aux consommateurs un espace de stockage de quelques kilo-octets pour l’enregistrement de leurs données personnelles ?” numéro de sécurité sociale, dates d’anniversaire, groupe sanguin… Certaines de ces informations pourraient même être accessibles à des commerçants en ligne, par exemple pour obtenir directement l’adresse de livraison du client.Dans tous les cas, le recours à un ordinateur équipé d’un lecteur de cartes à puce et d’un petit logiciel sera nécessaire pour la lecture et l’enregistrement des données sur la carte. Des lecteurs de poche permettront également d’accéder aux informations à tout moment, en saisissant le code PIN de la carte. L’équipement pourrait être fourni par les banques à certains de leurs clients.
Un bonus pour convertir les Americains à la carte à puce
Pour l’instant, ce projet ne concerne que les Etats-Unis où les cartes bancaires sont encore souvent équipées d’une piste magnétique et dépourvues de puce électronique. ” Les banques américaines sont en train de migrer vers la carte à puce, et il est nécessaire de trouver de nouveaux services pour justifier ces investissements, au-delà de la simple sécurisation de la transaction “, explique Marc Bertin, responsable du marketing et du développement commercial des activités Finance et Identification chez Oberthur.” Le stockage des données personnelles n’est pas révolutionnaire. Mais, grâce à cette application, les consommateurs vont véritablement s’approprier l’utilisation de leur carte bancaire et en faire un objet personnel “, ajoute Marc Bertin.Ce type de service s’inscrit dans un projet plus vaste piloté par Visa et baptisé Smart Visa Framework. Outre le stockage d’informations personnelles sur la puce, il prévoit d’offrir aux consommateurs américains une meilleure sécurisation de leurs achats en ligne, à travers un système d’authentification plus sûr.Pour l’instant, Visa n’a pas prévu de déployer ces technologies en France et en Europe, où la carte à puce est pourtant très populaire.En revanche, tous les industriels réfléchissent à de nouveaux services pour accompagner le passage à la plate-forme de paiement EMV qui doit réunir les trois systèmes Europay, Mastercard et Visa. Mais, avec laugmentation des fraudes à la carte bancaire, leur première préoccupation restera une meilleure sécurisation des paiements.
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