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Une carte virtuelle jetable pour rassurer l’acheteur

En attendant que Cyber-Comm se répande un jour parmi les internautes français, le GIE Carte Bleue lance une carte virtuelle de paiement dynamique pour sécuriser le commerce électronique.

Selon le Groupement d’intérêt économique (GIE) Carte Bleue, si le commerce électronique ne décolle pas en France, c’est en raison de son manque de sécurité. Les internautes français répugnent à donner leur numéro de carte bancaire en ligne. Le GIE va donc leur proposer, via ses banques membres, une carte virtuelle dynamique (CVD) à partir du second semestre 2001. Cette dernière générera, à chaque paiement, un numéro de carte de paiement jetable. Attribué par la banque de l’acheteur, ce numéro sera utilisable pour un achat unique ou pour ouvrir un compte auprès d’un commerçant. “Ce n’est pas la panacée, mais cela sécurise suffisamment le paiement pour redonner confiance au porteur dans le commerce électronique – en attendant Cyber-Comm, confie Gérard Nébouy, administrateur du GIE Carte Bleue. En effet, Cyber-Comm est une solution ultrasécurisée, qui mettra plus de temps à se répandre. En outre, elle ne sera pas disponible partout.”

Un numéro mis en opposition dès la fin de la transaction

echniquement, la CVD s’appuie sur une application Flash, développée par la société irlandaise Orbiscom. L’ensemble de la solution sera mis en ?”uvre et hébergé par France Télécom Orbiscom – filiale commune de France Télécom et d’Orbiscom – pour le compte du GIE Carte Bleue et de ses membres. Pour utiliser la CVD, l’internaute devra au préalable faire une demande en ligne auprès de sa banque, qui lui enverra un petit logiciel de 150 Ko à installer sur son ordinateur. Dès lors, à chaque fois qu’il voudra acheter sur un site, il activera sa carte virtuelle et se connectera sur le serveur de sa banque grâce à un identifiant et à un mot de passe. Il indiquera alors le montant maximal de son achat et le nom du commerçant auprès duquel il souhaite l’effectuer. Sa banque lui renverra un numéro d’identification valide, qui sera mis en opposition immédiatement à la fin de la transaction. A la différence de Cyber-Comm, cette procédure fonctionne sans que le commerçant n’ait adhéré au préalable au système CVD, ni installé un quelconque logiciel. Pour lui, c’est un numéro de carte de paiement comme un autre. A moins qu’il n’ait eu accès à la liste des identifiants spécifiques de ces CVD, fournis par le GIE.Pour bénéficier de toutes les fonctionnalités de la carte virtuelle dynamique – historique des transactions, possibilité de remplir instantanément les formulaires chez certains commerçants, etc. -, l’utilisateur doit disposer d’un PC sous Windows équipé d’Internet Explorer. Les possesseurs de Macintosh ou de PC sous Linux et les utilisateurs de Netscape devront se contenter d’un renvoi par URL sur le serveur de leur banque. Ce service ne sera pas gratuit pour le client ; son prix dépendra des banques et des extensions que celles-ci ajouteront à la CVD : assurance sur la livraison, utilisation à partir d’un téléphone fixe ou mobile, etc.

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Stéphanie Chaptal