A mesure que la taille des capteurs augmente et que le prix des appareils plein format baisse, les photographes sont confrontés au problème du stockage, mais aussi à celui de la vitesse d’écriture et de lecture des cartes mémoire. Quand on voit qu’un Canon EOS 5D Mark II, avec ses 21,1 Mpix, ses près de 4 images par seconde et ses 35 Mo par shoot (en Raw + Jpeg) parvient, sans souci, à saturer rapidement les cartes qu’on lui adjoint, on se dit que la nouvelle SanDisk Extreme Pro Compact Flash a peut-être un bon atout dans sa manche.
Il existe des cartes rapides, estampillées UDMA et x300, qui poussent jusqu’à 45 Mo/s. Mais le calcul est vite fait : à raison de 140 Mo/s, les gros reflex saturent rapidement la mémoire tampon de l’appareil avant d’agresser les pauvres cartes mémoire, telles les Lexar que nous avions testées.
Mais SanDisk va encore plus loin et fait exploser les compteurs avec la SanDisk Extreme Pro Compact Flash : on passe de x300 et 45 Mo/s à une vitesse de x600, soit 90 Mo/s en écriture. De quoi encaisser plus efficacement la charge.
Performances doublées
Pour atteindre une telle vitesse, SanDisk, qui développe à la fois les puces de stockage et les contrôleurs de mémoire, a créé une sorte de Raid : nous avons affaire à deux cartes en une, le contrôleur mémoire routant les informations sur les deux supports. Les performances sont ainsi doublées.
Afin de pallier les éventuels problèmes d’écriture, SanDisk affirme que son moteur de correction des erreurs prévient tout dommage, notamment en utilisant l’ensemble des unités de stockage, afin de ne pas fatiguer prématurément des cellules trop souvent sollicitées. Le constructeur se fend par ailleurs d’une garantie de 30 ans. A noter que ces nouvelles cartes embarquent un contrôleur UDMA 6, pas encore implémenté dans les boîtiers : si les performances devraient être, selon SanDisk, déjà supérieures à celles des cartes x300, c’est dans les prochains boîtiers pro qu’il faut s’attendre à les voir révéler leurs vraies capacités.
Une carte pour les professionnels
A qui est destiné ce type de carte ? Aux photojournalistes, d’une part, adeptes des EOS 1D Mark III qui shootent à 8 images par seconde et autres Nikon D3/D3x. Mais aussi aux reporters plus classiques ou encore aux photographes de studio, de plus en plus enclins à utiliser des boîtiers 24 x 36 à mesure que leurs capteurs grossissent et concurrencent les dos numériques.
Qui dit performances supérieures, qui dit matériel de professionnel dit… prix élevés ! Ce ne sera pas la carte de M. Machin, puisque, à 259 euros la version de 16 Go et à 459 euros le modèle de 32 Go, il faudra vraiment que l’utilisation justifie un tel achat (le prix de la version de 64 Go n’est pas encore déterminé). Un achat qui peut faire économiser plusieurs précieuses minutes, aussi bien lors d’une séance de shoot qu’au moment du post-traitement. Les photographes qui se couchent à pas d’heure pour envoyer leurs images apprécieront.
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