Quelle est la puissance d’un cerveau exprimée en gigahertz ? La question, comme son éventuelle réponse, n’est pas si tordue que ça depuis que le géant des semi-conducteurs, l’Américain Intel, a annoncé avoir mis au point un phénomène de transistor capable d’effectuer, à l’horizon 2007, 20 milliards d’opérations à la seconde. Son Pentium 4, doté de 42 millions de transistors, plafonne actuellement à 1,7 gigahertz, soit 1,7 milliard d’opérations à la seconde.De quoi faire passer l’intelligence moyenne d’un surdoué au niveau de réflexion d’une huître ou d’un microplancton. Sauf à ce qu’un neurobiologiste arrive un jour à calculer la résolution du nombre d’équations à la seconde nécessaire au fonctionnement d’un humain standard. Que faire de cette puissance lorsqu’un Macintosh de facture récente arrive à faire tourner des applications complexes avec un processeur de 0,4 giga ?Dans le film Blade Runner de Ridley Scott, on voit des personnages ” réels ” créés de toutes pièces grâce aux progrès de l’intelligence artificielle. Pure fiction. Lors du tournage du film, en 1982, la puissance des puces ne dépassait pas, loin s’en faut, 0,1 giga ! Avec 20 gigahertz, on peut rêver. Une pareille réserve de calcul est susceptible d’exécuter des programmes informatiques d’une complexité hors normes.De quoi se faire peur ? Oui, car dans le film de Ridley Scott, dont l’action se déroule à Los Angeles, les ” répliquants ” conçus par la Tyrell Corporation finissent par troubler l’ordre établi. Et l’autorité ordonne leur ” retrait “, exécution dont se charge l’emblématique Blade Runner, incarné par Harrison Ford. Non, parce quil les neutralise tous, sauf une : Rachael. Une brune fatale dont le charme se situe au moins sur la barre des 20 gigas.
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