Un record en France. C’est ainsi que l’on peut qualifier le cru 2005 en matière de fusions-acquisitions dans le secteur des technologies de l’information (SSII, éditeurs de logiciels et sociétés de conseil en
informatique). ‘ Avec un chiffre d’affaires cumulé de près de 1,7 milliard d’euros, le montant de ces fusions et acquisitions est en progression de 140 % par rapport à 2004, annonce
Pierre-Yves Dargaud, président du cabinet AP Management, qui publie son baromètre annuel sur le sujet. Avec 82 opérations l’an passé, le nombre de transactions est en progression de 37 %. ‘Fait notable : la prise de contrôle d’Unilog par le britannique Logica CMG représente 40 % du montant total des transactions 2005. La majorité des opérations ?” 69 sur 82 ?” a concerné des
entreprises au chiffre d’affaires inférieur à 7,5 millions d’euros.
Des rapprochements franco-français
Ce regroupement s’explique en partie par le souhait répété des donneurs d’ordres de réduire le nombre de leurs prestataires. Pour atteindre une taille suffisamment critique, ils s’unissent.
‘ C’est aussi la raison pour laquelle il s’agit essentiellement de rapprochements franco-français, précise Pierre-Yves Dargaud. Seules 11 % des acquisitions ont été le fait
d’acteurs étrangers ?” en majorité anglo-saxons. ‘ Les institutions financières s’intéressent de plus en plus à ce secteur des TIC, qu’elles ont longtemps délaissé.
‘ Elles ne peuvent pas rester à l’écart d’un marché comme celui des SSII en France, qui a doublé en dix ans pour atteindre 22 milliards d’euros ‘, poursuit-il. Les fonds
investissent aussi dans des structures réalisant un chiffre d’affaires inférieur à 50 millions d’euros.Trois facteurs font penser que ce phénomène de fusions-acquisitions va se poursuivre au cours des prochains mois. D’abord, le vieillissement des fondateurs de ces sociétés, qui pensent à valoriser leur patrimoine. Ensuite, le bon
niveau des marges d’exploitation des entreprises du secteur des technologies de l’information. Enfin, la nécessité d’atteindre une taille critique. Même si l’on admet aujourd’hui que seule une opération de
croissance externe sur deux s’avère, in fine, créatrice de valeur.
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