Le numéro 1 des SSII en Europe n’échappe pas au marasme du secteur. Cap Gemini a annoncé une perte nette de 514 millions d’euros sur l’année 2002. En 2001, la société enregistrait encore un bénéfice net de 152 millions
d’euros. Son chiffre d’affaires de 7,047 milliards est en recul de 16,3 % par rapport à l’exercice précédent (13,9 % à périmètre identique).Ces mauvais résultats, attendus, sont principalement dus à la baisse d’activité du secteur des télécoms et de celui de la finance – respectivement 34 et 21 %. En la matière, le PDG Paul Hermelin l’admet, la société
a été dépassée par l’ampleur de la dégradation du marché. Cela dit, le bénéfice d’exploitation de 114 millions d’euros s’est avéré deux fois plus élevé que ne l’avaient prévu les analystes.
Pas d’amélioration pour ce début d’année
Mais le groupe a dû encaisser aussi le contre-coup de son plan de restructuration. Les suppressions d’emplois, soit dix mille départs en 2002, se sont traduites par une charge supplémentaire, arrivée plus rapidement que prévue, de
463 millions d’euros. Cap Gemini n’attend pas vraiment d’amélioration en ce début d’année. Dans son
communiqué officiel sur ses résultats, le groupe a d’ores et déjà annoncé une ‘ légère régression de son revenu pour la première moitié de
2003 ‘.Pour la suite, Cap Gemini parle de retour à la stabilité, quand les analystes entrevoient un déclin du chiffre d’affaires. Même divergence de vue sur la marge d’exploitation : l’objectif de 5 % est maintenu par le groupe (qui
table sur son plan de restructuration), mais les analystes s’accordent sur 3,5 %.Il reste qu’au dernier trimestre, le taux d’occupation des consultants est déjà remonté à 73 % (un résultat direct des suppressions d’emplois) et la politique de délocalisation du groupe devrait saccentuer.
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