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Des chercheurs inventent un Wi-Fi 10 000 fois plus économe en énergie

Des chercheurs ont créé un chipset Wi-Fi qui ne consomme  quasiment aucune énergie. Il pourrait constituer une techno idéale pour l’internet des objets. Le secret : s’appuyer sur la réflexion des ondes électromagnétiques.

Le Wi-Fi c’est pratique, mais ça consomme beaucoup. C’est d’ailleurs pour cela qu’il n’est pas utilisé pas dans le monde des capteurs et des petits objets connectés. Mais un groupe de chercheurs de l’université de Washington a peut-être trouvé une solution. Ils ont créé un système Wi-Fi à très basse consommation, avec à la clé des émetteurs-récepteurs qui consomment 10000 fois moins qu’un chipset Wi-Fi classique et 1000 fois moins qu’un chipset Bluetooth Low Energy ou ZigBee. Ce qui faciliterait l’usage du Wi-Fi dans le monde de l’Internet des objets.

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Comment font-ils? N’importe quel chipset Wi-Fi classique comporte deux types de composants: analogiques et numériques. Les premiers permettent de créer des ondes électromagnétiques et de les amplifier, les seconds de les moduler et de les encoder. Or, d’après les chercheurs, ce sont avant tout les composants analogiques qui consomment l’essentiel de l’énergie dans cette affaire : de l’ordre de 100 milliwatts contre seulement quelques dizaines de microwatts pour les composants numériques.

Université de Washington

Leur idée est donc de centraliser la partie analogique sur un appareil unique et branché sur le secteur. A proximité, ils installent ensuite des émetteurs-récepteurs dits « passifs » qui ne disposent que de la partie numérique. L’astuce, c’est que les ondes émises par l’appareil analogique sont absorbées et reflétées par les appareils passifs, qui en profitent pour les moduler et les encoder au passage selon le standard 802.11b. En réalité, le système est évidemment un peu plus compliqué que cela. Pour éviter les interférences et permettre l’association des terminaux aux canaux de communication, les chercheurs ont dû créer tout un protocole de communication spécifique.

Au final, le résultat est très encourageant. Les tests effectués avec quelques prototypes montrent que ce Wi-Fi passif permet d’échanger des données 802.11b avec un smartphone ou un autre terminal avec un débit allant jusqu’à 11 Mbit/s, et pour une distance maximale comprise entre 10 et 30 mètres. A terme, on pourrait donc imaginer des chipsets Wi-Fi passifs dans les objets connectés.

Source:

Université de Washington

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Gilbert KALLENBORN