Démocratisée par Texas Instruments en 1996, la technologie DLP (Digital Light Processing), dite “ réflective ”, est fondée sur deux principes. Dans un premier temps, la lumière blanche, en provenance de la lampe, traverse une roue codeuse (ou chromatique) qui est, en fait, un filtre tricolore composé des trois couleurs primaires utilisées en vidéo (le rouge, le vert et le bleu). La lumière est ainsi décomposée en trois “ fragments ” de couleur rouge, verte et bleue.
La deuxième phase de traitement des rayons lumineux s’effectue sur une sorte de quadrillage composé de micro-miroirs mobiles appelée DMD (Digital Micromirror Device). A chaque pixel de l’image correspond un micro-miroir fixé sur un système de charnières microscopiques, chacun pouvant être actionné plusieurs milliers de fois par seconde. Selon les fluctuations du signal vidéo qui est préalablement converti en courant électrique, le miroir pivote pour refléter les rayons lumineux vers la lentille de projection ou s’en éloigner. Ainsi, pour obtenir le noir, on désactive la réflexion du miroir alors que pour le blanc, elle doit être activée en permanence. Et en faisant varier la durée d’activation des miroirs, on arrive à créer plusieurs niveaux de gris (jusqu’à 1024). Un miroir plus souvent activé que désactivé réfléchit un pixel gris clair et, à l’inverse, un autre plus souvent désactivé produira un pixel d’un gris plus sombre. Selon les variations du signal vidéo, les pixels ainsi restitués sont plus ou moins lumineux.
Les rayons lumineux, d’abord décomposés en couleurs primaires par la roue chromatique, puis affublés de différents niveaux de luminosité par le système DMD, traversent enfin la lentille pour être projeté sur l’écran. L’œil humain, grâce au phénomène de persistance rétinienne, “ mélange ” alors les couleurs primaires : le cerveau perçoit, au final, les couleurs naturelles. Ainsi, quand nous voyons la couleur jaune, le micro-miroir reflète en fait les couleurs primaires rouge et verte.
Les plus
Un excellent taux de contraste, une bonne luminosité, des noirs profonds, une image détaillée, des pixels quasi invisibles en raison de l’espace très faible entre les micro-miroirs, une technologie adaptée aux scènes en mouvement du fait de l’excellent temps de réponse (pas d’images rémanentes).
Les moins
Une lampe coûteuse, la présence d’arcs-en-ciel (traînées de couleurs) pour certaines personnes dont la persistance rétinienne est moindre (l’œil arrive à percevoir les couleurs “ décomposées ” par la roue chromatique).