Filiale de France Télécom, le site marchand Alapage.com a été secoué par trois jours de grève, du 26 au 28 juin. C’est le résultat d’un bras de fer entre la direction et une partie de ses 188 salariés, qui réclament depuis
longtemps des augmentations de salaires collectives et non plus ‘ au mérite ‘. Un compromis a finalement été trouvé au terme de ces trois jours, sans ‘ conséquences majeures ‘
sur l’activité du site de vente en ligne, selon France Télécom.‘ Nous demandons chaque année la généralisation des augmentations pour que tous les employés en profitent, en particulier les bas salaires ‘, expose Claude Mader, déléguée syndicale
d’Alapage. Une revendication d’autant plus forte cette année que France Télécom
a racheté en avril la société d’e-commerce TopAchat/Clust.
‘ Ils n’ont pas d’argent pour nous augmenter mais suffisamment pour faire des
acquisitions… ‘, pointe la déléguée syndicale.Les représentants du personnel d’Alapage réclamaient une hausse de 80 euros pour tous les salaires de moins de 1500 euros bruts/mois, et de 2,1 % à 3 % au-delà. Face au refus de la direction d’abandonner sa politique
d’augmentation individuelle au mérite, la grève a été votée. Elle aurait été suivie par 29 % des employés, selon France Télécom, 50 % en moyenne, selon la CGT.
Le service client gronde
Un accord a rapidement été trouvé. Les augmentations individuelles sont maintenues, avec un compromis sur les hausses de salaires. Bref, le calme est vite revenu dans les rangs d’Alapage, qui ne connaît pas de dégradations particulières
de ses conditions de travail, même après le rachat de TopAchat et de Clust. ‘ Il n’y a pas eu de réduction d’effectif depuis leur arrivée ‘, admet Claude Mader.Du côté de la maison mère, c’est une autre histoire. Les propres ouailles de France Télécom se sont aussi mises en grève lundi 26 juin, en l’occurrence le personnel de ses centres d’appels clients (le 10 14, et le 10 16
pour les entreprises) et d’unités d’assistance technique. En cause, la restructuration de France Télécom qui réintègre toutes ses activités fixe, mobile et Internet
sous la seule marque Orange.Son service client doit donc réunir toutes ces compétences. ‘ Pour les clients, c’est très bien. Mais on nous demande d’acquérir beaucoup de choses, en très peu de temps, et sans formation
adaptée ‘, dénonce une déléguée du personnel, employée dans un centre d’appels de la région parisienne. Les plates-formes seraient également surchargées, du fait de la réduction progressive de leur nombre. Onze centres
dappels seulement sur vingt-deux devraient subsister.
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