Qui prendra la place de Thierry Breton en tant que commissaire en charge du Marché intérieur, et surtout du Numérique ? On savait Henna Virkkunen, la candidate finlandaise, bien placée pour décrocher un poste clé dans le domaine de la technologie et de l’innovation : c’est désormais officiel. Ursula von der Leyen vient de la désigner comme l’un des six potentiels vice-présidents exécutifs de la future Commission européenne. Elle sera, si sa candidature est approuvée par le Parlement européen, en charge de « la souveraineté technologique, la sécurité et la démocratie », a annoncé la présidente de la Commission européenne ce mardi 17 septembre, lors de la présentation de sa nouvelle équipe de commissaires. La Finlandaise devra aussi gérer « les technologies numériques et les technologies émergentes », selon le communiqué de la Commission.
Every member of my team will bring in their own experience and perspectives on Europe.
Together, we will be one team, working towards one common goal.
To make Europe stronger. pic.twitter.com/xIvDNv4C7t— Ursula von der Leyen (@vonderleyen) September 17, 2024
Comme l’écrivaient nos confrères de Politico lundi, Henna Virkhunen disposait de sérieux atouts pour décrocher un poste au sein de la future Commission. Âgée de 52 ans, la Finlandaise, inconnue au bataillon en France, a été députée puis ministre de l’Éducation, ministre des Collectivités locales et ministre des Transports dans son pays. Elle est ensuite devenue Eurodéputée et entamait son troisième mandat, après avoir été réélue cet été.
Pendant les deux précédentes mandatures, elle a été membre de la commission de l’Industrie, de la Recherche et de l’Énergie du Parlement européen : l’occasion de développer de solides connaissances et expériences en matière de réglementation des géants du numérique qui lui seront plus qu’utiles, si sa candidature est approuvée par le Parlement européen.
Le numérique dispatché entre plusieurs portefeuilles ?
Mais cette dernière ne devrait pas gérer seule le portefeuille du Numérique. Contrairement à Thierry Breton, dont le portefeuille englobait le Marché intérieur (soit l’industrie, des services, du numérique, de la défense et de l’espace, ainsi que du tourisme et de l’audiovisuel), la Finlandaise serait en charge de « la souveraineté technologique », ce qui laisse penser que d’autres parties du numérique (comme l’IA, les semi-conducteurs) pourraient entrer dans le champ d’action d’autres commissaires.
Stéphane Séjourné, le ministre démissionnaire des Affaires étrangères et candidat de la France tout juste nommé 24 heures plus tôt, hérite, quant à lui, du poste de vice-président exécutif pour la « stratégie industrielle et la prospérité », un champ qui pourrait inclure certaines questions liées au numérique (comme les semi-conducteurs). Ekaterina Zaharieva, la candidate bulgare, pourrait aussi jouer un rôle en la matière, puisqu’elle aurait la charge des start-up, de la recherche et de l’innovation.
Mais tout n’est pas encore joué : Henna Virkkunen, Stéphane Séjourné, et Ekaterina Zaharieva, tout comme les 24 autres commissaires putatifs, devront passer par les auditions du Parlement européen avant de devenir officiellement commissaires européens. Selon la procédure de désignation, la présidente de la Commission européenne propose un nouveau collège de commissaires au Parlement européen. Chaque candidature est ensuite examinée par les Eurodéputés qui adoptent un vote d’approbation, a rappelé la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, à l’issue de la réunion de ce jour.
En attendant, c’est la Danoise Margrethe Vestager qui prendra en charge le portefeuille de Thierry Breton, le commissaire européen démissionnaire, a précisé lundi Ursula von der Leyen, sur X.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
Source : Communiqué de la Commission européenne du 17 septembre 2024