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Un traffic manager pour gérer l’espace publicitaire

L’échec ou la réussite d’une campagne en ligne dépend notamment de la capacité d’analyse de ce spécialiste de la publicité sur internet.

Mesurer l’impact d’une bannière publicitaire sur internet ? Rien n’est plus simple, du moins en apparence. Il suffit d’utiliser un logiciel de gestion de campagne en ligne comme Dart, proposé par la régie spécialisée, Doubleclick.Toutefois, l’émergence du métier de traffic manager paraît symptomatique : on ne gère pas si aisément une opération de promotion sur le réseau des réseaux.C’est en parfaite néophyte ?” ou presque ?” qu’Emmanuelle Olivier, 24 ans, a pris cette fonction, il y a un an, au sein du site de recrutement en ligne Newmonday.fr. ” J’étais déjà réceptive à l’informatique et j’avais de vagues connaissances en langage HTML. ” Il lui a fallu près de trois mois pour bien maîtriser le fonctionnement du serveur Dart, l’outil le plus répandu à l’heure actuelle dans la profession.Véritable interface entre le webmaster et l’équipe de commerciaux, cette traffic manager joue un rôle clé dans la réussite d’une campagne publicitaire. Charge à elle de décider, notamment, de l’emplacement du bandeau publicitaire. Cet élément revêt toute son importance aux yeux de l’annonceur, soucieux du nombre d’internautes qui cliqueront sur sa bannière. Ils seront autant de visiteurs supplémentaires enregistrés sur son propre site.Selon Emmanuelle Olivier, Newmonday enregistre des taux de clic supérieurs à la moyenne du marché sur ses bandeaux (de 2 à 6 % contre 0,5 %). Mais elle n’en tire aucune gloire : “ Les règles sont un peu faussées. En cliquant sur une bannière, l’internaute est assuré d’accéder à des offres d’emploi. “Le site de recrutement en ligne s’attache à cibler les annonceurs en fonction de son c?”ur de métier. Et il veille aussi à ne pas encombrer ses pages de bannières. Pour les sept campagnes en cours, la jeune femme analyse les statistiques recueillies à partir du logiciel. “ Il faut notamment interpréter les résultats par rapport aux concurrents de nos annonceurs. ” Ensuite, elle porte un regard critique sur la qualité de l’image. De cette analyse dépend l’échec ou la réussite de la campagne.Forte de son expérience, la responsable tente d’apporter des conseils auprès de ses clients, en corrélation avec les commerciaux. Cette licenciée en histoire de l’art évolue peu à peu vers la fonction de web designer, tandis que d’autres traffic managers préfèrent s’orienter vers le conseil en marketing commercial.Quoi qu’il en soit, l’heure n’est plus à la débrouillardise, et les entreprises exigent de leur futur traffic manager la maîtrise des outils de gestion de campagne en ligne. Signe que la profession gagne ses lettres de noblesse.

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Valérie Quélier