Que deviennent les anciennes Best 40’s ? En trois ans, Capital IT aura vu défiler près de 200 jeunes pousses. Certaines connaissent une réussite foudroyante, comme Mediapps, l’éditeur de logiciels pour portails. D’autres figurent au Panthéon de la net économie, tel Clust, le site d’achats groupés des frères Palix. Lea, vainqueur du trophée du meilleur potentiel business, développe aujourd’hui son portefeuille de clients. Mais, il faut dire que le profil du concepteur de boîtiers pour la technologie XDSL (internet rapide) dénotait lors de la manifestation. Aux dires d’Éric Berthaud, son PDG, Lea ne recherchait pas de fonds, mais rentrait dans une phase de pré-IPO : “Nous venions de lever 10 millions d’euros [65,6 millions de francs]. Nos comptes étaient équilibrés. Nous étions là plus pour établir des contacts et pour préparer notre entrée en Bourse. Nous n’avons pas atteint cet objectif, mais les fonds que nous avons nous permettent de tenir jusqu’à 2003”. Artech, éditeur de tableau de bord et vainqueur de l’édition automne 2000, fait aussi figure d’exception. En juin dernier, il réussit le plus fort premier tour de l’année en levant 22,9 millions d’euros. Doit-il cette réussite à Capital IT ? Oui et non. “Nous n’avons pas rencontré nos financiers à l’issue de la manifestation. Nous étions alors tout jeunes, et notre discours n’était pas bien rodé. Les premiers capital-risqueurs vous apprennent ce qu’il aurait fallu dire. Les seconds valident votre discours. Et vous signez avec les troisièmes”, ironise Jean-Luc Walter, PDG d’Artech, qui devrait réaliser 6,4 millions d’euros de chiffre d’affaires sur 2001. L’édition printemps 2000 a moins été chanceuse.Qualiope, la société de qualité de service, a mis la clé sous la porte il y a quelques mois. Langages Virtuels, a été racheté par Genesys Conferencing, en juin 2000, par un échange d’actions de 13 millions d’euros. Seule Mixad, une société de services d’enchères et d’annonces clés en mains résiste. Alors qu’elle avait levé 4,6 millions d’euros, la société a pourtant revu ses objectifs à la baisse : elle a fermé ses filiales étrangères et compte aujourd’hui 12 employés (ils étaient 50 au plus fort du succès). Emmanuel Libaudière conclut : “Si le capital-risque était une science exacte, cela se saurait.”
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