Conseils régionaux, généraux, villes… les sites Internet des collectivités se multiplient. Mais que valent-ils ? Servent-ils à quelque chose ? Apportent-ils des services utiles aux citoyens ?IP-Label, spécialiste de la mesure de qualité des services en ligne, et Artesi-Ile de France (agence régionale de promotion des TIC) se sont associés pour répondre à ces questions. Les deux organismes ont passé au crible quelque
212 sites Internet de collectivités territoriales, entre le 5 mars et le 5 avril, et viennent de livrer les résultats de leur enquête.La conclusion est sans appel pour certains d’entre eux : 9 % des sites ‘ sont à reprendre de A à Z ‘, du fait de leur contenu obsolète et de leurs technologies. Ils font office de
simple vitrine sur le Web, plutôt pauvre, sans informations à jour ni réflexion sur leur usage. Et 25 % ‘ sont encore trop statiques pour qu’ils puissent facilement implémenter téléprocédures et services en
ligne ‘. Cela donne un total de 34 % des sites qui ne servent que de vitrine.Pour les auteurs de l’étude, ‘ au final, près d’un tiers des sites Internet des collectivités locales majeures accuse, encore, un vrai retard par rapport à l’évolution des technologies, des usages et des services
que peut rendre le numérique ‘. Néanmoins, l’enquête n’oublie pas de rappeler que les moyens financiers et humains des différents conseils régionaux, généraux ou chefs lieux de département sont très différents.
Des portails qui doivent servir d’exemple
Les faiblesses des sites des collectivités tiennent le plus souvent à l’absence d’informations sur les formalités administratives ou la vie des assemblées : ainsi, la plupart des sites des conseils régionaux et généraux ne
renvoient même pas vers le
portail national de l’Administration électronique, tandis que la moitié des sites étudiés ne proposent pas de compte rendu des délibérations.L’information sur les NTIC, elle, est souvent faible : seuls 50 % des conseils régionaux, 30 % des conseils généraux et 20 % des villes fournissent, dans une rubrique dédiée, des informations sur leur politique en
matière de technologie de l’information et sur les actions mises en ?”uvre. ‘ Quant à l’information sur l’accès public à Internet dans les territoires, elle est pratiquement nulle ‘, note
l’étude.Seule une écrasante minorité de sites ?” 5% ?” atteint le nirvana, à savoir la catégorie des véritables portails, ‘ autorisant à la fois les transactions administratives et les transactions
citoyennes ‘. Ces sites agrègent du contenu administratif, intègrent des technologies comme le langage XML, impliquent un grand nombre d’acteurs (élus, acteurs locaux, etc.) ‘ dans une véritable
stratégie de partage de l’information ‘, permettent l’accès à des téléprocédures, etc. Selon l’étude, ces sites doivent servir d’exemple en France, souvent placée dans le peloton de queue des pays européens en matière de
généralisation des services numériques.
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