Depuis sa création en 1998, l’Autorité de régulation des télécoms (ART) sert de champ de bataille à tous les conflits du monde des télécommunications. Elle s’offre ce lundi un nouveau général en chef, très porté sur la théorie, en la
personne de Paul Champsaur. Jusque-là directeur général de l’INSEE, ce polytechnicien a été nommé pour six ans au poste de président de l’ART.Son prédécesseur,
Jean-Michel Hubert, a déjà défini son héritage dans une interview au Figaro Economie :
‘ Ma plus grande satisfaction est d’avoir donné
vie à la notion de régulation, qui n’était encore qu’un concept il y a quelques années. ‘ Un concept que son successeur a bien aidé à forger. Paul Champsaur a en effet été membre du Conseil d’analyse économique (CAE) créé par
Lionel Jospin, et il a présidé plusieurs groupes d’experts sur la dérégulation dans les télécoms, en particulier sur l’interconnexion.
Au coeur de la réflexion sur la notion de concurrence
L’homme est donc depuis plusieurs années au c?”ur des réflexions sur la notion de concurrence en France. Dans un rapport du CAE, il se disait partisan des principes du rapport Nora : ‘ Restriction dans
l’utilisation des tarifs publics à des fins redistributives, compensation des missions de service public. ‘Pour Paul Champsaur, ‘ Il est nécessaire de bien définir les missions de service public, de façon à pouvoir proportionner les instruments utilisés aux objectifs poursuivis. ‘Les positions de Paul Champsaur ne devraient pas plaire à tous. En particulier quand il juge que France Télécom doit être entièrement public ou privé mais surtout pas, comme aujourdhui, partiellement privatisé.
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