Si la technologie du téléphone subaquatique testée par France Télécom repose sur la communication sans fil, les plongeurs doivent être reliés à une bouée en surface qui contient les relais d’émission et de réception radio.Il a aussi fallu imaginer un dispositif spécial pour que les plongeurs puissent parler et entendre les conversations téléphoniques sous l’eau. L’équipement ne comporte ni micro ni oreillettes, mais un embout spécial comprenant une membrane qui permet, à travers les dents, de transmettre les vibrations jusqu’au canal auditif. La membrane est intégrée dans le tuba ou dans l’embout de l’appareil respiratoire du plongeur.” Ce n’est pas très différent de l’équipement traditionnel du plongeur. La seule chose qui peut changer, ce sont les petits appareils qu’on peut rajouter sur le tuyau, mais là, ce n’est pas gênant parce qu’on ne le sent pas du tout au niveau de l’embout “, a expliqué à Reuters Television Laurent Labieux, testeur ce téléphone subaquatique.” Ce qu’on entend n’est pas aussi cohérent que lors d’une conversation téléphonique normale. Mais il y a une technique pour cela. Le plongeur ne doit pas parler trop fort, le ton de la voix doit être normal et le plongeur doit éviter les mots longs ou complexes pour se faire comprendre des gens en surface “, a-t-il précisé.
Un prototype à 151 millions de francs
Ce nouvel équipement vise les marchés de l’armée et des plates-formes pétrolières, et celui, plus restreint, de l’archéologie.L’un de ses inventeurs, Philippe Levasseur, envisage aussi de toucher un public plus large. ” Ce produit est toujours en cours de développement mais nous imaginons qu’un jour, de petits clubs de plongée seront heureux d’avoir ce système pour une sécurité accrue et pour communiquer avec les plongeurs sans que ceux-ci soient obligés de remonter à la surface, explique Philippe Levasseur. On peut s’imaginer avoir, dans quelque temps, un modèle beaucoup plus petit, beaucoup plus compact et qui résout beaucoup de problèmes. Actuellement, c’est vraiment un prototype. “Le coût d’un tel équipement est toutefois prohibitif à l’heure actuelle. La fabrication du prototype a coûté 23 millions d’euros (151 millions de francs) et si France Télécom le commercialise, comme l’opérateur le souhaite, vers la fin de l’année prochaine, il lui en coûtera quelque 50 millions deuros (328 millions de francs).
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
