Forte d’un nouveau management et d’un élargissement de son domaine d’activité, NetBooster la société, créée par Jean-Pierre Eskenazi, se lance en bourse. Elle entend lever près de 5 millions d’euros pour financer son développement
notamment par des opérations de croissance externe en France et en Europe. Son introduction sur Alternext est annoncée pour le 6 juillet.Historiquement, Netbooster était positionnée sur le référencement Web, une technique visant à ce qu’une société apparaisse en tête de liste des moteurs de recherche. Elle s’exerce maintenant sur le marketing interactif. Une activité qui
comprend outre le référencement, de la génération de trafic et de l’affiliation. ‘ Le marché a évolué. Les moteurs de recherche ont lancé de l’espace payant, etc. Les sources pour trouver de l’informations sur le Web se sont
multipliées. Il existe des guides d’achat, des moteurs de comparaison de prix… Nous devons aider nos clients à être présents au mieux sur ces différents supports ‘, explique Pascal Chevalier, directeur général de
Netbooster.Une fois qu’une société cliente a défini un objectif de chiffre d’affaires ou de visibilité sur Internet, Netbooster estime le nombre de clics nécessaires pour y parvenir. En fonction du métier de sa cliente, elle choisi des supports
(Kelkoo, MSN, Google, etc.) et les positions sur leurs pages (référencement naturel ou liens sponsorisés). A l’aide d’un outil de retour sur investissement, elle est ensuite capable d’adapter les mots-clés achetés pour atteindre son objectif.Selon Pascal Chevalier, Netbooster ne peut que séduire les investisseurs. ‘ La publicité et l’e-commerce sont des secteurs en forte croissance. Notre chiffre d’affaires a augmenté de 70 % en 2005
[8,9 millions d’euros, NDLR]. Nous avons une rentabilité à deux chiffres… tout d’une valeur refuge ‘, assure le directeur général, à la tête d’un portefeuille de 550 clients tels Siemens,
Merck, Glaxo Smith Kline, PSA, BNP Paribas, etc.
Couper avec le passé
Les futurs actionnaires de la société devront faire fi des difficultés que celle-ci a rencontré par le passé. D’un point de vue financier tout d’abord. Après une restructuration amorcée fin 2004, Netbooster est sorti d’un plan de
continuation, validé par le tribunal de commerce, il y a sept mois à peine. Son niveau d’endettement est faible aujourd’hui : il se monte à 231 000 euros.Netbooster a également connu des problèmes métier. Plusieurs de ses clients ont été ‘ blacklistés ‘ par Google. L’américain a tout simplement
déréférencé leurs sites Web, estimant que les techniques employées pour les référencer nuisaient à la pertinence des résultats de son moteur. ‘ Ce sont les
risques du marché, minimise Pascal Chevalier. Les moteurs définissent les règles et peuvent à tout moment sortir des sociétés de leur index. Le déréférencement n’est pas définitif. Il dure de 2 à
10 jours. ‘ Le risque est toutefois mineur financièrement pour les futurs actionnaires puisque le référencement classique ne représente plus que 20 % de l’activité de Netbooster.Les anciens concurrents de la société n’ont pas échappé à la règle de la diversification. Un autre spécialiste du référencement, Webformance, est désormais adossé à l’agence marketing Business Interactif. Ad’hoc s’est rapproché de
l’agence Nextedia. CVMF dispose outre son offre de référencement d’un panel de services d’affiliation, de marketing viral ou de positionnement publicitaire.‘ Le référencement n’est plus un métier technique mais de contenu. Il faut décrire les produits de la manière la plus exhaustive possible pour remonter dans les recherches et intéresser les internautes en quête
d’informations. Ceux qui veulent acheter ne passent plus par le moteur de recherche mais par les liens sponsorisés ou les shopbot. C’est là qu’il faut apporter de la valeur ajoutée ‘, conclut Pascal
Chevalier.
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