L’entreprise et sa problématique : Améliorer les flux d’information entre les chercheurs
Dans le domaine très concurrentiel de la thérapie génique, Transgène s’est forgé un savoir-faire en ce qui concerne les technologies de vecteurs de transport du matériel génétique. Un savoir-faire qu’il lui faut défendre bec et ongles, tant sont nombreux les défis techniques, médicaux et économiques à relever.Inventer un traitement est affaire de temps. Il faut mener plusieurs projets de recherche et conduire, durant beaucoup d’années, des cycles de tests cliniques, sans garantie de succès. La réactivité maximale est de mise sur ce marché où les seconds n’ont pas leur place. Dans ce contexte, la capacité à accéder à l’information scientifique, à la manipuler et à la partager est essentielle. Transgène a dû réfléchir à la façon d’optimiser les flux d’informations échangés par ses cent quarante chercheurs. Des échanges internes, mais aussi externes, puisque les personnels se connectent quotidiennement à nombre de bases de données (relatives aux brevets, génomiques, d’expériences, etc.) du domaine public ou d’origine privée.Fluidifier ce trafic était d’autant plus nécessaire que Transgène a adopté une organisation par métiers (telles la biochimie ou l’immunologie) et par projets, et qu’il mise sur la capitalisation des connaissances acquises.
Le cahier des charges : Une solution de brassage des informations adaptable
L’Intranet de l’entreprise s’appuie sur un VPN reliant le site de Strasbourg à son antenne de Boston. Face aux millions de documents auxquels Transgène était confronté, sa première génération d’outils Intranet était sous-dimensionnée. Il manquait une solution assurant le travail de brassage des informations structurées et non structurées. Celle-ci devait être adaptable pour prendre en compte la dynamique de la recherche (fréquents abandons et lancements de projets). Afin de renforcer la synergie des équipes, il fallait utiliser l’infrastructure Internet de Transgène pour exposer les bases documentaires, et les fonctions d’extraction et de partage d’informations via un portail. Ce dernier devait faire office de menu d’accueil et refléter ses métiers.
Les technologies choisies : Knowledge management et intégration maximale
Une application de knowledge management adaptée à l’architecture Intranet de Transgène s’imposait, à condition qu’elle ne soit pas trop longue à mettre en ?”uvre. Cette solution choisie permet un travail sur des aspects workflow relatifs, tout particulièrement, aux procédures de traitement des protocoles de tests cliniques et d’autorisation de mise sur le marché.Elle offre également les moyens d’intégrer les accès aux sources de données externes et propose des mécanismes de recherche indexée universels.Cet outil bénéficie d’un potentiel fonctionnel important (référencement, consultation, workflow, partage et intégration), mais ne nécessitant pas de lourdes opérations de paramétrage ou de développement, en phase de mise en production.
Les produits et les fournisseurs retenus : Livelink, d’OpenText, en environnement Sybase
Transgène a été conduit à s’intéresser à la solution Livelink, de l’éditeur OpenText. Il avait été envisagé de choisir Notes, mais celui-ci aurait nécessité des développements.De même, Documentum a été écarté du fait de sa lourdeur. L’équipe informatique de Transgène a dû s’assurer de la parfaite intégration de ce Livelink à l’existant applicatif, notamment les bases Sybase de production et l’annuaire LDAP ( Lightweight directory access protocol) de l’entreprise, ainsi que repenser le plan de sauvegarde. L’architecture technique retenue a été très simple à mettre en ?”uvre.Ainsi, Livelink et les services Internet de la plate-forme Web iPlanet sont installés sur un serveur Sun complété d’une baie de stockage de 200 Go, allouée au référentiel documentaire Livelink. Ce serveur est conduit à dialoguer avec un autre, sous Unix, gérant les applications de production.Afin d’apporter plus de souplesse à la sauvegarde et de permettre aux chercheurs de récupérer aisément d’anciennes versions de documents, ceux-ci n’ont pas été directement stockés dans Sybase – sous la forme de Blobs ( Binary large objects) -, base sur laquelle repose Livelink. Cette dernière contient les métadonnées, les index et les pointeurs relatifs aux documents physiquement entreposés dans les systèmes de fichiers du serveur Sun.
Les projets à court terme : Développer les portails projets et le workflow
Faire migrer quelque 140 000 documents scientifiques dans le référentiel Livelink et refondre ainsi le système d’indexation, la typologie du classement de l’information et les attributs attachés à ces documents est la priorité. Cela doit être achevé d’ici à la fin de l’année, de façon à ce que les projets de recherche puissent en tirer rapidement parti. Restera ensuite à parfaire la construction des portails – celui d’entreprise devant servir de point d’accès à d’autres, plus thématiques, orientés projets et consolidant les accès aux documents, forums de discussion et procédures propres à chaque projet. Transgène travaillera ensuite sur la problématique workflow. Pour le moment, il ne met en ?”uvre que des mécanismes de task management pour le suivi de certaines procédures logistiques. Mais l’approche workflow devrait être approfondie, notamment sur des aspects qui touchent au traitement de la documentation relative aux procédures de tests cliniques et de délivrance-validation des documents transmis entre les chefs et les coordinateurs de projets. Cela, à condition toutefois que les contraintes légales permettent de s’affranchir des supports papier.À l’avenir, il s’agira enfin de renforcer l’intégration des applications d’accès aux bases de données scientifiques externes et de la messagerie au niveau des portails d’entreprise et des projets.;
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