En 1994, IBM réalisait l’intégration d’un serveur Intel tournant sous LAN Manager dans un AS/400. Son nom : le FSIOP (File Server Input Output Processor). Six ans plus tard, c’est Windows 2000 qui tourne au sein de l’AS/400 sur cette carte fille rebaptisée IPCS (Integrated PC Server), puis, finalement, Integrated Netfinity Server. Si seulement une machine vendue sur cinq en est dotée, selon IBM, les avantages de cette cohabitation sont indéniables.
Synchro nisation, sécurisation, consolidation
Les applications s’exécutant sur l’IPCS (c’est le nom le plus usité) peuvent utiliser la majeure partie des ressources de l’AS/400, dont les disques, les lecteurs de bande, les connexions de réseaux et la base de données. Elles peuvent notamment partager avec lui son annuaire (profils et droits des utilisateurs). Et leur espace de stockage est géré comme un objet de l’AS/400, dans ses propres volumes. D’où une prise en compte automatique par les outils de sauvegarde-restauration installés et un redimensionnement dynamique.
Les premières applications et systèmes d’exploitation hébergés ont été LAN Manager, puis NetWare et Notes en 1996 (avant que ce dernier soit porté en natif sur OS/400), Windows NT en 1997, et maintenant Windows 2000. En pratique, l’IPCS est parfois retenu pour mettre en ?”uvre un pare-feu, un serveur web, ou utiliser les services d’impression de Windows NT. Mais – bien que l’AS/400 lui-même puisse en héberger un – c’est le plus souvent la simplification des opérations de sauvegarde et la possibilité de synchroniser les annuaires qui sont déterminantes. Dans un avenir proche, la fonction de serveur de clients légers au travers de Windows TSE (Terminal Server Edition), Windows 2000 ou MetaFrame de Citrix pourrait bien se révéler l’une des plus intéressantes.
Les problèmes techniques semblent résolus
L’un des plus grands soucis des utilisateurs touche à la puissance de ce serveur em par un processeur peu performant (toujours en retard d’une génération ou deux de processeurs Intel) et une architecture initialement propriétaire. Ainsi, même si un AS/400 haut de gamme héberge jusqu’à seize de ces cartes, il n’est pas possible de les utiliser à la manière d’un cluster pour servir une seule application.
Mais la question de la puissance semble en passe d’être résolue. IBM va en effet désormais livrer des cartes ” standards “, utilisées dans ses serveurs Intel Netfinity, arborant un Pentium III à 700 MHz et une RAM maximale de 4 Go. Le constructeur a même prévu d’aller plus loin. D’ici à quelques mois, le bus externe High Speed Link à 1 Gbit/s permettra d’obtenir le même niveau d’intégration et de bénéficier des mêmes fonctionnalités. Mais, cette fois-ci, avec des serveurs Netfinity externes standards.
Entre-temps, le constructeur s’est attaché à résoudre le problème de déconnexion des utilisateurs AS/400 en cas de plantage de la carte IPCS (qui héberge en effet l’adaptateur Ethernet). Au final, bien que le stockage des données du serveur Intel sur AS/400 en augmente la sécurisation et la facilité d’administration et de sauvegarde, l’espace disque y est beaucoup plus coûteux à l’achat.
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