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Un serveur d’applications Corba 3

La société indienne iCMG signe la première mise en ?”uvre commerciale du modèle de composants Corba 3.

L’interopérabilité des logiciels est le v?”u de tout directeur informatique. “Il est regrettable que des initiatives comme Corba soient tombées en poussière “, déplorait récemment Jean-Pierre Corniou, président du Cigref. Mais il est peut-être un peu trop hâtivement admis que Corba, la norme d’interopérabilité objet, en est arrivée à être définitivement supplantée par le modèle EJB (Enterprise JavaBeans), clé de voûte du standard J2EE.De fait, le modèle de composants apparu dans la version 3 de Corba, et appelé CCM (Corba Component Model), vient de fêter sa première mise en ?”uvre commerciale. La primeur revient à la société indienne iCMG, basée à Bangalore. K2 Component Server 1.1 (K2CS) est présenté non pas comme un simple ORB (Object Request Broker), mais comme un framework objet que l’on ne connaît plus, dans le camp J2EE, que sous le nom de… serveur d’applications.

L’atout du multilangage

Fonctionnant avec tous les ORB du marché, K2CS s’appuie sur un “container” de composants CCM, de même que les serveurs d’applications Java implémentent un container d’EJB. Il fournit des services d’infrastructures, tels que le clustering dynamique de composants, la tolérance de panne, l’équilibrage de charge (plusieurs algorithmes possibles) ou encore le référencement des composants dans un annuaire global. Les travaux d’iCMG sont concomitants à plusieurs projets Open Source qui ont, eux aussi, donné lieu à une implémentation de CCM. Deux d’entre eux portent le nom OpenCCM et sont dirigés par des Français, Philippe Merle (université de Lille) et Jérôme Daniel (groupe Exolab/Intalio). S’ils n’apparaissent que maintenant, c’est que Corba 3, précisé dès 1998, n’a été finalisé qu’en novembre dernier. Cette sortie du tunnel tardive n’enlève rien à l’atout majeur de CCM : contrairement à J2EE, il est multilangage. De quoi apporter un contrepoids à.Net, de Microsoft, qui ne manque pas d’argumenter sur la nature polyglotte de sa nouvelle plate-forme.

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Stéphane Parpinelli