Pour les entreprises soucieuses de leur budget, les assembleurs proposent non seulement des PC de bureau ‘ à la carte ‘, mais aussi des serveurs. Outre des prix généralement plus bas que ceux des
constructeurs traditionnels, et ce, même en vente directe, cette alternative permet de réaliser une configuration sur mesure (choix de la carte mère, du boîtier, des disques, etc.) selon les besoins.
Configuration : une carte mère extensible
Assemblé par Phoenix Computer, le serveur que nous avons testé est construit autour d’une carte mère Gigabyte GA-8IPXDR. Celle-ci accueille deux processeurs Intel Xeon 2, 8 GHz FSB 400 MHz sur Socket 603 et deux barrettes de 512 Mo de
DDR SDRAM 266 MHz, hélas exploitées à 200 MHz par le jeu de composants E7500 d’Intel utilisé. La carte mère accueille également un contrôleur Ultra 320 Adaptec et deux ports Gigabit Ethernet. Elle offre, en outre, de très bonnes capacités
d’extension, avec pas moins de six connecteurs PCI, dont quatre de type PCI-X. Sur l’un des connecteurs PCI-X est installée une carte Raid Ultra 160 SCSI monocanal Adaptec 2110S avec 32 Mo de mémoire cache, pilotant trois disques durs IBM Ultrastar
73 LZX Ultra 160 de 36 Go à 10 000 tr/min. Contre toute attente, les trois disques ne sont pas ici gérés en mode Raid, mais traités de façon unitaire. Ils sont logés dans une ‘ cage ‘ pouvant accueillir quatre
disques de 3, 5 pouces, mais qui, étonnement, n’est absolument pas ventilée, d’où un risque de chauffe avec des disques à 10 000, voire 15 000 tr/min. En revanche, on apprécie la présence de deux ventilateurs situés en façade du boîtier tour et
placés juste en face des deux Xeon. Chaque processeur est correctement refroidi grâce à l’association d’un radiateur et d’un ventilateur dédié de bonne taille. Ainsi, les deux ventilateurs du boîtier contribuent au refroidissement de la carte mère
et des processeurs. Le boîtier est spacieux et bien agencé, mais on regrette que la conception masque le deuxième port Gigabit Ethernet et en empêche l’utilisation.
Performances : une vitesse remarquable
Nous avons soumis le serveur à trois épreuves rapidité transactionnelle (exécution d’un script CGI/Perl), rapidité ASP (calcul de décimales de ? ) et initialisation de sessions SSL avec une clé de 1 024 bits et l’avons
comparé à deux modèles dotés pour l’un de deux Xeon à 2,4 GHz avec FSB 400 MHz (Dell PowerEdge 2650) et pour l’autre de deux Xeon à 2,8 GHz avec FSB 533 MHz (NetBios SC5102XNS). Selon les tests, le serveur de Phoenix Computer se révèle jusqu’à 17,
33 % plus rapide que celui de Dell, soit un écart en phase avec la différence de fréquence des processeurs. Plus étonnant, malgré un bus système nettement moins rapide, il fait jeu égal avec le NetBios SC5102-XNS pour le test ASP et offre même un
léger gain de 2,98 % pour le test transactionnel. En revanche, le serveur de NetBios prend incontestablement l’avantage pour le test SSL, épreuve où il se révèle plus de deux fois plus rapide. Avec un seul processeur, l’activation de
l’HyperThreading procure selon les tests un gain de 4,38 à 27,27 %, un écart bien inférieur à celui relevé sur les deux autres modèles (gain jusqu’à 87 %). Le passage de un à deux processeurs engendre toutefois un gain significatif de rapidité,
compris entre 61,72 et 83,33 %, là où il n’excède pas 17 % chez ses rivaux.
Notre avis : dédié ou généraliste
Il est donc fortement recommandé d’utiliser le serveur de Phoenix Computer exclusivement en configuration biprocesseur. Dans cette configuration, nous avons apprécié le bon rapport performances/prix du serveur bi-Xeon, qui devrait
satisfaire les PME ou les groupes de travail tant comme serveur dédié que comme serveur généraliste. Il ne sera malheureusement pas possible d’installer des applications ‘ critiques ‘, faute de fonctions de
sécurité suffisantes (pas d’alimentation redondante, disques non remplaçables à chaud et pas de barrette mémoire de secours).
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
