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Un secret sur la place publique depuis deux ans déjà

La révélation publique d’Echelon date réellement de début 1998. A cette date, le STOA (Scientific and Technological Options Assesment), un organisme dépendant de l’Union européenne, rendait…

La révélation publique d’Echelon date réellement de début 1998. A cette date, le STOA (Scientific and Technological Options Assesment), un organisme dépendant de l’Union européenne, rendait public un rapport intitulé : ” Une évaluation des technologies de contrôle politique. “Du sous-marin poseur de capteurs sur les câbles océaniques aux grandes oreilles satellitaires, tous les moyens d’interception des communications y étaient détaillés. Dont Echelon, qui apparaissait ainsi au grand jour. Sans toutefois convaincre la Commission européenne, qui préférait alors commander un complément d’enquête. Lequel rapport lui a été remis le 22 février.Mais l’émotion suscitée a vite dépassé le cadre communautaire. Nombre de parlements se sont saisis de la question Echelon. Et certains pays, comme le Danemark, en ont fait une affaire nationale. En France, quelques députés relancent régulièrement le gouvernement à ce sujet.

Deux cas d’espionnage

La polémique ttouche aussi les membres d’Echelon. En juin 1999, l’Australie était ainsi le premier pays à reconnaître sa participation au réseau. Mais la controverse la plus vive a lieu aux Etats-Unis. Interrogée par des parlementaires, la NSA (National Security Agency), l’organisme en charge du réseau, a refusé de répondre. De quoi fouetter l’amour-propre du Congrès qui a obtenu la déclassification de documents prouvant l’existence d’Echelon. Prochaine étape : l’audition publique en mars de représentants de la NSA. Echelon ne serait toutefois pas un cas isolé. Selon l’hebdomadaire Le Point, la France aurait même son ” Frenchelon “, une initiative qui associerait l’Allemagne.Ne manque qu’un seul élément : les preuves. Aucun gouvernement et aucune entreprise n’a pour l’instant reconnu officiellement avoir été victime d’Echelon. Les rapports remis au Parlement européen avancent, sans le démontrer, l’existence de deux cas d’espionnage, touchant tous deux des entreprises françaises : Airbus en Arabie saoudite et Thomson-CSF au Brésil auraient ainsi perdu deux contrats par la faute d’Echelon. Au profit de deux concurrents américains.

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Ludovic Nachury