Le routeur ONE 60, de la firme française OneAccess, est destiné à relier des PME en voix-données sur des liens symétriques SHDSL d’opérateurs variant de 192 kbit/s à 2,304 Mbit/s (sur une seule paire de câble de cuivre). Le
modèle testé par le laboratoire du Groupe Tests disposait d’un unique port Ethernet 10-100 Mbit/s et d’un port télécoms indiqué uplink. Un port console est disponible pour l’administration locale ou distante, ainsi qu’un
port série V11-V35. Un commutateur Ethernet 4 ports 10-100 Mbit/s est optionnel. Les indicateurs lumineux de cet équipement, situés sur la face avant, affichent l’état du routeur et celui des connexions (en service ou pas) pour le lien xDSL ou
le lien IP (LAN). On regrettera l’absence d’indicateurs d’activité sur le trafic échangé en temps réel. Cet équipement contient les fonctions générales d’un routeur : NAT (translation d’adresse), routage statique et dynamique (RIP et BGP), ATM,
protocole PPP…L’administration de ce routeur passe par l’utilisation à l’écran de lignes de commande (CLI, Command line interface). Il n’y pas d’interface web. Cette interface utilisateur ressemble à celle de Cisco Systems, à
quelques différences près. Cette ressemblance permet de limiter la durée de formation des administrateurs rompus à l’environnement Cisco. La configuration s’est cependant avérée assez fastidieuse, car il n’y a pas d’assistant logiciel ; en
outre il convient de bien se référer à la documentation papier fournie pour parvenir à ses fins.
Cohabitation avec frame relay et X.25
Mais l’originalité de ce routeur réside dans la richesse des fonctions (non testées) transportant la voix sur un lien ATM, via la connexion SHDSL. Une gestion de classe de service DiffServ est possible sous IP. On trouve dans la
documentation des commandes que l’on peut saisir dans le routeur pour gérer des ports FXO et FXS adaptés à la gestion de la téléphonie analogique (elles n’ont pas été testées non plus).Des fonctionnalités FRF5 et FRF8 permettent par ailleurs de définir l’interfonctionnement entre ATM et frame relay pour la transmission de données, ainsi que XOT (X.25 encapsulé dans TCP-IP). Des mesures de débit
sur des transferts de données ont ensuite été effectuées. Le laboratoire a interconnecté localement (sur quelques mètres) deux routeurs ONE60 par le port uplink sans réseau public SHDSL. Ce choix a été dicté par la défaillance
d’un des routeurs ONE 60 lors des tests de connexion SHDSL, et par l’impossibilité de créer des tunnels VPN en IPSec avec la version testée. Les mesures ont été faites avec le logiciel LoadRunner v. 7.51. Le test a impliqué deux et quatre
utilisateurs virtuels effectuant des transferts dans les deux sens en même temps. Les résultats aboutissent à un débit utile total de 2,78 Mbit/s pour deux utilisateurs simultanés, et de 3,15 Mbit/s pour quatre utilisateurs simultanés.
Avec quatre utilisateurs virtuels, le débit utile unidirectionnel est donc de 1,57 Mbit/s au maximum (3,15 Mbit/s divisé par 2), qui représentent à peu près 60 % de la bande passante télécoms totale disponible (2,304 Mbit/s), ce
qui est acceptable compte tenu des surcharges protocolaires. Un autre test a mesuré le délai de reprise de la liaison entre les deux routeurs après sa coupure physique provoquée. Le délai mesuré a varié de vingt secondes lorsque le débit de la ligne
est fixé par avance (en l’occurrence à 2,304 Mbit/s, débit maximum) ; et de trente-cinq secondes, lorsque le débit est négocié entre les deux routeurs, ainsi qu’il est prévu par la norme SHDSL.
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