À 52 ans, Hervé Schricke a décidé de rejoindre La Poste, après avoir participé au lancement de la jeune pousse Meilleurtaux.com. Le choix de la facilité ? Pas si sûr… Le groupe, qui réalise 16 milliards d’euros (105 milliards de francs) de chiffre d’affaires, est venu chercher ce spécialiste du capital-risque et de la banque. Chargé de mission auprès du président de Sofipost ?” holding des filiales du groupe La Poste ?”, il met sur pied une nouvelle structure, dédiée au financement d’activités dans les technologies de l’information et de la communication et les nouveaux services. Le budget et les projets de cette entité sont, pour l’instant, tenus secrets.Un défi donc pour cet ancien de Natexis, même si l’homme connaît ce métier sur le bout des doigts. L’une de ses toutes premières expériences professionnelles marquantes remonte à 1982. Lorsque ce fils de diplomate, qui a voyagé jusqu’à l’âge de 15 ans, crée au Congo une banque de services et d’affaires, la BIDC (Banque internationale du Congo). “J’ai débarqué, une mallette dans les mains, avec toute ma famille. J’ai rédigé des statuts, négocié avec le gouvernement“, se souvient Hervé Schricke. En 1988, il intègre le groupe Crédit national, devenu depuis Natexis Banques Populaires, en tant qu’administrateur-directeur général de la banque CSIA (l’ancien Crédit sucrier et alimentaire du groupe Paribas). Ensuite, il anime en tant que directeur de l’exploitation du Crédit national une équipe de 250 personnes, avant d’être nommé administrateur-directeur général de la Financière Natexis. En 1996, il devient directeur du métier Capital-investissement du groupe Natexis Banques Populaires.Trois ans plus tard, changement de cap. Il accepte au départ de “ donner un coup de main ” au fondateur du site Meilleurtaux.com, spécialisé dans le crédit aux particuliers sur internet, et reste, en définitive, jusqu’à ce que La Poste le sollicite, comme directeur général ! Aujourd’hui, il doit créer entièrement une nouvelle structure de capital-risque destinée à financer des projets “ dans des métiers proches de ceux de La Poste“. Une nouvelle occasion pour cet homme, qui sait juger les gens et prendre des risques, de prouver qu’il a du flair pour réaliser de bons investissements…
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