Quand les TIC se réveilleront en Europe
3. Pour une utilisation professionnelle
Un réseau radio 2,4 GHz dessert Saint-Orens- de-Gameville
1 avril 2002 à 01:00
Huit sites administratifs accèdent à l’informatique de la mairie de la petite ville de Haute-Garonne par des liaisons radio à 3 et 11 Mbit/s. Le château d’eau assure la desserte radio du site.
L’entreprise et sa problématique : Un réseau radio municipal à 2,4 GHz pour remplacer les LS En installant des systèmes informatiques dans plusieurs bâtiments administratifs, la mairie de Saint-Orens-de-Gameville, située dans la banlieue de Toulouse, s’est rapidement trouvée devant un problème : relier une douzaine de sites pour former un réseau informatique étendu, aux performances homogènes.
Les PC situés dans les bâtiments distants doivent, en effet, accéder aux bases de données communes, hébergées par la mairie. Avant 1998, la seule solution d’interconnexion passait par l’opérateur historique et ses liaisons louées, très onéreuses et peu performantes.La municipalité s’est d’abord intéressée à une solution de liaison analogique à faible débit, qui lui coûtait 1 600 F ht par mois pour une distance de 300 m. Ensuite, le service informatique s’est tourné vers Numéris, ce qui revenait encore plus cher, même si la qualité était meilleure.
Pour Thierry Courcol, responsable informatique de cette commune de douze mille habitants, il fallait une solution plus performante en débit. Au début de 1999, l’intégrateur local, Aneto, est venu lui proposer la solution qu’il attendait : une architecture basée sur des liaisons radio pour raccorder ses différents sites distants, avec des débits d’au moins 2 ou 3 Mbit/s.
Le cahier des charges : Raccorder les huit sites de la mairie via un point haut Après avoir testé la technologie radio, la mairie de Saint-Orens a souhaité raccorder six de ses sites, suivis de deux autres. Au milieu de la ville se dresse le château d’eau, point haut idéal pour accueillir les antennes radio nécessaires à la desserte de tous les autres sites. Ce château d’eau est devenu le point central autour duquel s’organise le réseau, même si certains sites, distants de quelques mètres, sont reliés directement entre eux par ces mêmes liens radio.
Chaque site desservi est équipé d’une antenne installée sur le toit, duquel descend un câble se raccordant à un concentrateur Ethernet sur lequel se connectent les postes clients. Ce réseau assure un débit minimal de 3 Mbit/s entre deux sites proches, et de 2 Mbit/s pour les sites les plus éloignés.
Les technologies choisies : Des bornes radio 802.11 en saut de fréquences Un réseau d’antennes radio a été monté entre huit sites à la norme IEEE 802.11 et 802.11b dans la bande de fréquences, libre de licence, des 2,4 GHz. En peu de temps ?” il a fallu cinq jours pour relier en radio les sites ?”, la mairie a pu connecter soixante de ses cent postes à ce réseau local. De plus, grâce au couplage d’un serveur de communication à un proxy, les utilisateurs distants peuvent se rendre sur Internet grâce à l’accès ADSL de la mairie. Au total, la facture pour cette installation s’est élevée aux alentours de 22 000 ? hors précâblage des huit bâtiments. Le site le plus éloigné du château d’eau se situe à un peu plus de 1,7 km de distance. Le seul problème rencontré a été la mauvaise étanchéité des connecteurs sur les antennes, mais ce défaut a été vite corrigé par la mise en place de boîtiers étanches.
Les produits et les fournisseurs retenus : Des solutions Alvarion installées par Aneto Pour interconnecter ses huit sites, Thierry Courcol a cédé aux propositions de l’intégrateur Aneto. Ce représentant du constructeur Alvarion, société israélienne issue de la fusion entre BreezeCOM et Floware, a pu installer ses produits BreezeNet Pro 11, utilisant la technologie de saut de fréquences pour des liens radio à 3 Mbit/s ; et BreezeNet DS 11, en séquence directe pour des liaisons à 11 Mbit/s à la norme IEEE 802.11b.
Dans le bâtiment principal de la mairie, Thierry Courcol a, de plus, choisi d’installer un réseau local avec une borne radio intérieure, également d’origine Alvarion, en saut de fréquences à 3 Mbit/s.Cette technologie, moins sensible aux obstacles naturels, convenait mieux à la configuration des lieux, caractérisée notamment par des murs épais.
Une seule borne pour l’ensemble des bureaux
Pour cela, seule une borne a été installée dans le faux plafond du rez-de-chaussée, ” arrosant “ ainsi l’ensemble des bureaux du bâtiment (rez-de-chaussée et premier étage). Pour relier l’annexe de la mairie, distante d’une dizaine de mètres, une fibre optique a été directement tirée depuis les locaux du service informatique, situé dans la mairie.
Les projets à court terme : Vers le raccordement des écoles et du centre culturel de la ville Après la première étape impliquant huit sites, la mairie de Saint-Orens ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Elle devrait prochainement relier le centre culturel ainsi que les trois groupes scolaires de la commune. Pour les écoles, qui comptent quelque dix postes chacune, Thierry Courcol pencherait pour des liaisons radio à 11 Mbit/s, mais le projet attendra la fin de l’année pour être concrétisé. L’ajout de ces bâtiments supplémentaires sur le réseau nécessitera, toutefois, une sécurisation plus forte de l’infrastructure actuelle. La mairie envisage aussi, à terme, de transporter la voix transitant entre ses sites, dans le cadre d’un groupe fermé d’utilisateurs.
” La technologie est tellement fiable et bien sécurisée que nous n’avons pas eu besoin de prendre un contrat de maintenance “ , explique Thierry Courcol. L’intégrateur s’engage d’ailleurs à intervenir rapidement en cas de problème. Il est avec la municipalité dans une relation qui, vue de l’extérieur, relève plus du bon voisinage que d’un rapport commercial.
Ainsi, des équipements installés dans le château d’eau, qui avaient été endommagés par la foudre (malgré la présence d’un paratonnerre), ont été remplacés dans la demi-journée qui a suivi lincident.
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