Grand rendez-vous des spécialistes français du câblage, le symposium Réseaux Data & Télécoms, organisé par 3M-Pouyet et Acome, a permis, cette année, de percevoir les problématiques des acteurs du secteur. Il a été marqué, notamment, par la présence de spécialistes de la gestion des bâtiments et d’installateurs électriciens. Un retour aux sources, en quelque sorte, puisque les “immeubles intelligents” avaient été un thème essentiel dans les années 80.Outre les associations professionnelles spécialisées, comme la Ficome (installateurs téléphoniques), la FIEE (installateurs électriciens), le Credo (groupe d’études pour la fibre optique), on a pu voir, cette année, des opérateurs et des spécialistes de la sécurité. Les conférences ont souligné l’importance accrue des marchés de l’immobilier de bureau, alors qu’on constatait la stagnation du marché télécoms (du côté des opérateurs) et la croissance massive des réseaux Soho (précâblage des appartements). Cette évolution est à associer aux bouleversements engendrés par la remise en cause des réseaux de distribution d’Alcatel et de Matra Nortel, les deux principaux fournisseurs de matériel téléphonique français. Beaucoup d’installateurs de réseaux, qui sont à la croisée des chemins, s’interrogent sur leur avenir : comment valoriser ses interventions et trouver de nouveaux segments de développement ?
Un sentiment d’insécurité
À l’occasion de la présentation d’un groupe d’études du Gimelec (groupement comprenant, notamment, Spie Communication, Schneider Electric, MGE, Expertel, Sarel et Auguste Thouard), un sentiment d’insécurité, face à un marché en pleine restructuration, a été mis en lumière. Ce groupe a démontré l’importance d’une normalisation pour les bâtiments autour du protocole IP et de la fibre optique, une solution incontournable, dont la mise en ?”uvre par des intégrateurs n’a pas manqué de soulever des questions. “Dans cette vision originale du marché, où se trouvent nos partenaires installateurs ?” Le président de la FIEE et la présidente de la Ficome ont ainsi interpellé ces “intégrateurs” d’un nouveau type pour savoir où s’arrêtaient leurs prestations.La présence d’Expertel, la branche conseil de France Télécom, laisse d’ailleurs penser que des accords formels entre l’opérateur national et les intégrateurs pourraient conduire à un précâblage certifié sans passer par les intermédiaires habituels.Les incertitudes d’un marché en régression n’ont pas pour autant créé une ambiance tendue. Le simple fait, pour nombre de participants, de retrouver tous les deux ans confrères et concurrents de manière décontractée facilite les contacts et la création de véritables partenariats. Plus de trente conférences se sont succédé durant trois jours. Citons, en particulier, celle d’Alain Thévenot, d’Expertel, autour de la normalisation du câble de catégorie 6, 7 et bientôt 8, dont l’intérêt sera de bien transmettre le signal TV. Un handicap, à l’heure actuelle, de la paire de cuivre.
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