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Un rapport parlementaire souligne le climat malsain dans les télécoms

Le rapport sur la régulation dans les télécoms de deux députées PS et UMP, évoque les tensions pesant sur le secteur. De procès en pressions multiples.

Le secteur des télécommunications, bouleversé par l’irruption tonitruante de Free Mobile en janvier 2012, serait-il au bord de la crise des nerfs ? « Le secteur des télécommunications connaît depuis de nombreux mois une situation de crispation qui se manifeste d’abord par une perte de confiance entre acteurs et vis à vis du régulateur ».

Cette première phrase du rapport parlementaire sur l’impact de la régulation des télécoms, lequel propose des mesures visant à soulager ces tensions, dresse d’emblée un constat implacable et sèvère. Dans un paragraphe intitulé « Un climat malsain », le document fait état d’acteurs crispés et surtout de commentateurs attaqués en justice ou soumis à des pressions.

Tout en relevant la multiplication d’affrontements judiciaires entre opérateurs depuis un an, les deux députées, Corinne Erhel (PS) et Laure de la Raudière (UMP), co-auteures, s’inquiètent de l’essor des poursuites à l’égard de commentateurs.

Des pressions pesant sur les commentateurs et les chercheurs

Une journaliste des Echos fut notamment mise en examen pour diffamation à la suite de la publication d’un article relatant les propos critiques d’un cadre dirigeant de Bouygues Télécoms à propos d’Illiad.

Les deux auteures s’estiment même « Stupéfaites d’apprendre qu’un professeur d’économie à l’université de Panthéon Assas avait reçu une sommation interpellative portée par un huissier de justice à la suite de la publication de quelques feuillets d’une étude intitulée “choc sur les marchés des communications mobiles : l’impact sur l’emploi” ».

Au cours de leur mission, qui s’est déroulée entre novembre 2012 et janvier 2013, elles affirment avoir eu connaissance de nombreuses pressions tant à l’encontre des journalistes et des chercheurs : « De telles méthodes ne sont pas acceptables, ni excusables », concluent les deux députées.

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Frédéric Bergé