Depuis quelques années déjà, les assistants personnels tentent d’échapper à leur statut de gadget pour cadres en quête de reconnaissance sociale. Plus que leur ergonomie ou leur petite taille, c’est surtout leur capacité de travail sans fil, rejoignant ainsi les téléphones mobiles, qui justifie aujourd’hui l’essor de ces produits en entreprise. Mais il ne s’agit encore que d’un début. Les logiciels permettant à ces appareils de s’intégrer dans un système d’information commencent, en effet, tout juste à apparaître.Côté produits, l’année 2000 aura été marquée par un événement plus économique que technologique : l’apparition d’un marché des assistants personnels. Handspring occupe le segment bon marché avec ses Visor. Palm multiplie les variations de ses produits. Microsoft choisit, lui, de commercialiser sa plate-forme Pocket PC sur de coûteux modèles multimédias… Chaque acheteur potentiel a désormais un produit adapté à son profil. Reste à dialoguer. Les instituts d’étude prévoient que, d’ici à quelques années, téléphones portables, WAP et assistants personnels seront indissociables. Déjà aujourd’hui, connecter son Palm ou son Pocket PC à un réseau GSM ne présente guère de difficulté.
Les mobiles deviennent des assistants personnels
Côté portables, des modèles comme le R380, d’Ericsson, se rapprochent timidement des assistants personnels. Mais les vrais produits de la convergence arrivent à peine sur le marché. En Europe, Sagem a dévoilé le premier téléphone utilisant la plate-forme Pocket PC de Microsoft, le WA 350, aussi bien véritable portable qu’assistant personnel. Idem aux Etats-Unis où Kyocera vient de sortir son modèle 6035 à base de PalmOS.Reste qu’un poste de travail n’a de valeur que s’il peut remplir sa fonction de base : permettre l’utilisation des applications de l’entreprise. Le cheval de Troie, qui laisse la possibilité aux assistants personnels de s’introduire dans le monde professionnel, a pour nom messagerie. A l’instar de ThinAirApps, nombre de sociétés se sont récemment créées pour, non seulement connecter assistants personnels et téléphones portables aux e-mails, calendriers et listes de tâche de l’entreprise, mais aussi pour leur permettre de modifier ces données à distance. Quand l’e-mail est l’application principale, un Palm peut dorénavant légitimement prétendre remplacer le PC. Mais la messagerie n’est en fait qu’une première étape.Chez Lotus, 2001 verra l’apparition d’une multitude de logiciels permettant d’utiliser des fonctions de travail collaboratif ou de gestion des connaissances à partir d’un produit de poche. Une volonté qui se heurte aux actuelles limites technologiques des assistants personnels, dotés d’une faible puissance, en termes de processeur et de mémoire. Toutefois, des solutions émergent. iDini, une start up californienne, propose ainsi de transformer ces produits en terminal client léger. Via un réseau sans fil, l’utilisateur accède aux applications présentes sur le serveur et peut, par exemple, visualiser et modifier n’importe quel fichier. Le logiciel d’iDini permet d’adapter les informations aux petites surfaces de visualisation des téléphones portables et des PDA.
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