Comme la plupart des constructeurs automobiles, PSA Peugeot Citroën n’a pas attendu le PLM (Product Lifecycle Management) pour chercher à réduire les délais de mise sur le marché d’un nouveau véhicule. Généralisée au sein du groupe depuis dix ans, la maquette numérique a permis à l’entreprise de faire tomber ses délais de conception de six à trois ans. Fort de ce succès, le constructeur a décidé de créer vingt-cinq nouveaux produits automobiles entre 2001 et 2004 avec un fort renouvellement de ses gammes.Pour cela, PSA Peugeot Citroën devra donc encore réduire la durée de développement de ses nouveaux concepts de véhicule, et il compte sur les vertus du PLM pour y parvenir. Parallèlement à l’optimisation de l’étape de conception, c’est en particulier à une amélioration du sourcing que s’attaque le constructeur. Pour cela, il a développé un portail destiné aux fournisseurs ?”psa-suppliers.com?” à partir d’iPortal Server, d’iPlanet. Il s’appuie sur une base exhaustive de fournisseurs déjà référencés et rassemble différents outils favorisant la collaboration. “Cela réduira les délais de développement en optimisant la phase de sourcing et en fiabilisant cette étape le plus en amont possible”, explique Sylvain Dubois, responsable du portail psa-suppliers.com chez PSA Peugeot Citroën. les fournisseurs déjà connus de l’entreprise peuvent, en effet, actualiser toutes leurs informations en temps réel. En consultant cette base, les acheteurs ont alors la certitude de travailler sur des données à jour. Ce qui engendre un gain considérable de temps et de qualité. Les autres fournisseurs peuvent, quant à eux, s’inscrire sur la partie publique du site. “c’est un moyen efficace d’identifier de nouveaux fournisseurs”, explique Sylvain Dubois. Les acheteurs peuvent alors les consulter pour un futur appel d’offres. “S’appuyer sur les fournisseurs référencés n’est pas toujours suffisant. D’où l’intérêt d’une base régulièrement enrichie”, ajoute-t-il.Lorsqu’un fournisseur est retenu, il acquiert alors les droits d’accès aux autres outils de psa-suppliers.com, qui, à leur tour, accéléreront le codéveloppement. Grâce à Enovia VPM (Virtual Product Manager) de Dassault Systèmes, il peut ainsi accéder à une partie de la maquette numérique (Catia) des projets auxquels il collabore. Les fournisseurs peuvent alors, par exemple, vérifier la conformité de leurs pièces sans attendre la phase de prototypage. D’autres services du portail, comme des forums, des échanges de documents ou l’accès à des informations logistiques enrichissent et fluidifient le dialogue avec les équipes internes de PSA. A l’heure actuelle, huit cents fournisseurs utilisent déjà ce “guichet unique”, et Sylvain Dubois table, à terme, sur un chiffre de huit mille inscrits.
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