Construire un bateau est une opération longue et complexe, qui réclame un nombre important d’opérations et l’intervention de sous-traitants de différents pays. De 60 à 80 % du coût total sont consacrés à l’achat des matériaux, dont près de la moitié (19 milliards d’euros) par le biais d’appels d’offres. “Le passage au net permettra à tous ces acteurs d’optimiser leurs systèmes de gestion. La place de marché électronique réduira le coût et le temps des approvisionnements, estime Petter Walle, vice-président de ShipyardXchange AS. D’après nos prévisions, 40 % des appels d’offres passeront par le web d’ici à 2004 – soit un marché de près de 3 milliards d’euros.”Après avoir conçu un site expérimental, le chantier naval norvégien du groupe Aker Yards a créé cette joint-venture en août 2000. Pour mettre toutes les chances de son côté, cette structure associe aussi des fournisseurs et des experts du domaine maritime : l’entreprise d’ingénierie espagnole Sener, des experts de Marintek et une société e-business scandinave Ementor. “Au total, cinquante personnes travaillent sur le projet. Le lancement réel est prévu à l’automne pour cibler tous les chantiers navals européens.”
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