La technologie de protection de fichiers musicaux sur l’iTunes Music Store a beau s’appeler FairPlay, certains utilisateurs n’ont apparemment pas envie de jouer le jeu. Après le hacker
DVDJon en novembre dernier, un nouvel internaute a conçu un programme permettant de faire sauter cette protection. Un brin taquin, il lui a donné le nom de PlayFair…Disponible sur le Web, il s’agit d’un code source qui permet de transformer un fichier téléchargé sur iTunes au format AAC protégé en un document au format AAC non-protégé. Il est ensuite copiable, dans ce format, sur n’importe quel
ordinateur ou autre lecteur numérique, alors que les fichiers protégés ne peuvent être enregistrés que sur trois ordinateurs en plus de l’iPod. C’est l’argument avancé sur le site PlayFair : présentée comme une avancée pour les consommateurs en
autorisant trois copies, la technologie FairPlay est ‘ modérément offensive ‘ commercialement parlant.
L’opération conserve intactes les données associées
L’opération de ‘ déprotection ‘ préserve même, en plus du son, les données associées : titre, nom de l’artiste, pochette d’album… Mais le candidat au décodage doit avant tout disposer d’un compte en
bonne et due forme sur iTunes et avoir téléchargé un morceau en AAC protégé. Le programme fonctionne en effet en utilisant la clef de décryptage des morceaux téléchargés. Cela lui permet ensuite de réécrire le format du fichier. Ce n’est qu’après
que la copie à l’infini du morceau devient possible. Mais cela signifie aussi que l’utilisateur ne peut procéder à un décodage qu’à partir de son poste.Comme celui de DVDJon, ce programme ne va donc a priori pas ébranler la boutique musicale de Apple. Son créateur refuse d’ailleurs de se considérer comme un pirate et affirme acheter légalement toute la musique dont
il dispose. ‘ Je veux bien que les musiciens gagnent de l’argent. Je veux bien que Apple gagne de l’argent ‘, insiste-t-il. Ce programme lui permet juste de transporter partout où il veut ses fichiers.Et s’il le diffuse, c’est parce qu’il estime que d’autres mélomanes sont dans son cas. Mais pour l’heure, il préfère garder l’anonymat, de peur des représailles de l’industrie du disque. Laquelle, c’est bien connu, n’a jamais compris ce
genre daltruisme.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.